BFM Business
Culture loisirs

Football: les clubs européens ne réduisent (toujours) pas leurs dépenses

Les clubs européens ne savent toujours pas maîtriser leurs coûts, selon l'UEFA.

Les clubs européens ne savent toujours pas maîtriser leurs coûts, selon l'UEFA. - -

Selon le dernier rapport de l'UEFA, les recettes des clubs européens ont encore augmenté. Malheureusement, les dépenses aussi. Avec, en 2011, le triste record de 1,7 milliard de pertes.

L’UEFA peut se réjouir. Les recettes des clubs européens ont encore augmenté en 2011, pour atteindre 13,2 milliards d’euros, selon le dernier rapport de l'institution. En vue du fair-play financier, qui imposera à terme un équilibre strict de leurs comptes, c’est en effet une bonne nouvelle. Malgré tout, il n’y a pas de quoi verser dans l’euphorie.

D’une part, si les revenus des clubs ont bel et bien marqué une hausse (+3%) par rapport à 2010, c’est moins que la moyenne annuelle sur la période 2007-2011 (+5,6%).

D’autre part, les dépenses, elles, ont considérablement augmenté. Les salaires ont notamment marqué une hausse de 5% en un an (38% depuis 2007). Si l’on additionne les frais de personnel et les transferts, on peut s’apercevoir que la part des recettes qui leur est consacrée est passée de 62% à 71%.

Les clubs incapables de maîtriser leurs dépenses

Comme le note l’UEFA, "l’incapacité des clubs à maitriser leurs coûts dans un environnement concurrentiel" a pour conséquence une augmentation de leurs pertes.

Au total, les clubs européens de haut niveau (1ère division) ont déclaré des pertes globales de 1,7 milliard d’euros, contre 0,6 milliard en 2007. 63% des clubs sont d’ailleurs concernés, un pourcentage en constante hausse. "Les activités de base de bon nombre des plus grands clubs européens ne leur ont pas permis de générer, en 2011, les bénéfices d’exploitation nécessaires pour compenser les activités de transfert et de financement", constate l’UEFA.

Au vu de ce sombre tableau, on se dit que l’équilibre financier des clubs est encore loin d’être atteint. Mais, "les premières améliorations dues au fair-play financier ont été enregistrées, avec une réduction de 39% des arriérés de paiement résultant d'activités de transfert et des arriérés de paiement envers le personnel entre la première évaluation de juin 2011 et celle de juin 2012", selon l’UEFA. Tout n’est donc peut-être pas perdu.

Yann Duvert (texte) & Audrey Dufour (infographies)