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Football: le marché flambe et les écarts se creusent

Pour le président de la FIFA, le transfert de Gareth Bale incarne la "logique du marché".

Pour le président de la FIFA, le transfert de Gareth Bale incarne la "logique du marché". - -

Le mercato estival a battu des records en termes de dépenses dans les cinq grands championnats européens. Mais l’écart se creusent entre les clubs les plus riches et les autres, d’après une étude du cabinet Deloitte publiée ce 3 septembre.

Le mercato estival s'est achevé le 2 septembre. L'une des annonces les plus folles de cette édition a été l’achat par le Real Madrid du joueur gallois Gareth Bale pour une somme comprise entre 91 et 100 millions d'euros.

Un record pour un joueur de football. "Je pense que c'est le marché qui décide, et nous ne pouvons pas intervenir dans ce marché", a commenté Sepp Blatter, le président de la FIFA, ce mardi 3 septembre à Zurich.

Record en Angleterre

Et si dans ce marché particulier, les prix se sont envolés cet été, c’est que plusieurs clubs possèdent une puissance financière prête à être déployée avant l’instauration du fair-play financier. C’est le cas des clubs de la Premier League anglaise. Ils ont dépensé 745 millions d’euros cet été, soit une augmentation de 29% par rapport à la saison précédente selon une étude du cabinet Deloitte publiée ce 3 septembre.

Plus d’un tiers de ces dépenses est le fait de quatre gros clubs (Manchester United, Manchester City, Arsenal et Chelsea) qualifiés pour la Ligue des Champions.

Monaco, champion d'Europe des dépenses

En France, le déséquilibre est encore plus frappant entre les clubs très riches et les autres. Deux clubs ont réalisé 76% des dépenses. L’AS Monaco a été le club le plus actif en Europe avec 166,2 millions d’euros dépensés, tandis que le PSG a déboursé 115 millions pour enrôler trois nouveaux joueurs. Les 18 autres équipes de Ligue 1 ont fait des économies, dépensant ensemble les 89 millions d’euros restants.

Espagnols et Italiens gestionnaires

En Espagne, les clubs minés par la crise n’avaient jamais autant dégraissé (508 millions d’euros récoltés par la vente de joueurs). L’ensemble de la Liga affiche même un bilan positif de 112 millions d’euros. Celui-ci aurait été bien plus élevé sans les dépenses somptuaires du Real Madrid et du FC Barcelone (162 millions et 71 millions d’euros).

En Italie, l’essentiel du marché a aussi été porté par une poignée de clubs. Naples, Rome ont ainsi déboursé 146 millions à eux deux, mais ces dépenses ont été bien anticipées par la vente d’éléments de valeurs à l’étranger (l'attaquant Cavani et le défenseur Marquinhos au PSG pour 64 et 35 millions d’euros). Ainsi le Calcio a réalisé un excédent de 12 millions sur le marché des transferts.

La Bundesliga a été la plus prudente sur le marché des transferts, avec "seulement" 272 millions d’euros dépensé par ses 18 clubs. Là encore, deux clubs, le Bayern Munich et le Borussia Dortmund, réalisent plus d’un tiers (112 millions d’euros) de ces dépenses.

Thomas Saint-Cricq