Ford, Opel et Renault, épinglés par les tests français anti-pollution
On s'en doutait mais plusieurs véhicules diesel sont loin d'être irréprochables en matière d'émission de polluants. Au vu des tests lancés par le gouvernement français, à la suite des révélations du scandale Volkswagen, de grandes marques sont pointées du doigt.
Selon les résultats effectués sur 22 premiers véhicules, auxquels Europe 1 a eu accès, Opel, Renault et Ford, forment le tiercé dans l'ordre, des constructeurs dont les véhicules diesel testés polluent le plus en conditions réelles par rapport aux tests effectués en laboratoire. Tous ces constructeurs ont, pour cette raison, déjà été entendus par la commission technique mise en place pour effectuer ces évaluations anti-pollution.
Opel (groupe General Motors) a été mis en cause pour le monospace Zafira diesel, seul modèle de la marque testé. Lors de tests dynamiques, ce véhicule aurait dépassé de beaucoup, le facteur d'émissions de NOx (oxyde d'azote) retenu par l'Utac-Ceram, le laboratoire chargé par la commission de mener ces tests sur une centaine de véhicules.
Cinq voitures Renault ont été testées
Renault s'était déjà rendu, le 18 janvier 2016, devant la commission technique indépendante, à la suite de relevés de dépassements de seuils de pollution chez le constructeur français. Cinq véhicules de la marque au losange ont été testés, dont la toute dernière version de l’Espace.
Enfin, du côté de Ford, également convoqué par la commission technique en charge des tests, on précise: "Nous avons été invités à donner notre opinion et nos réponses techniques sur les mesures réalisées par l'Utac". Cette invitation a été suscitée par les résultats des tests concernant un monospace Ford C-Max 1,5 diesel, qui "dans le cadre de certaines mesures réalisées (...) avait des écarts de certains polluants qui était supérieurs au facteur de multiplication que l'Utac s'était donné comme valeur acceptable", un rapport de un à cinq, a ajouté cette source proche de Ford. Le constructeur américain, est d'accord quant à "la cohérence des chiffres" relevés par l'Utac, selon elle.
Outre Renault, Ford et Opel, la commission avait aussi entendu Mercedes-Benz, le 28 janvier 2016. Pour tous ces constructeurs, malgré des dépassements de seuils d'émission de gaz polluants constatés, aucun logiciel truqueur n'a été décelé sur les modèles testés.