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La France et l'Italie valident la LGV Lyon-Turin

Un accord a été signé entre la France et l'Italie, officialisant le projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin.

Un accord a été signé entre la France et l'Italie, officialisant le projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin. - -

Un accord a été signé à propos de la Ligne à grande vitesse (LGV) devant relier Lyon à Turin, ce lundi 3 décembre, lors du sommet France-Italie.

La nouvelle était attendue, c'est désormais chose faite. Un accord a été signé lundi, lors du sommet France-Italie, au sujet de la Ligne grande vitesse (LGV), validant ce projet de liaison ferroviaire controversé.

Cette "déclaration commune relative au tunnel Lyon-Turin", dont le coût est estimé à 8,5 milliards d'euros, a été signé par les ministres des Transports des deux pays, en présence de François Hollande et Mario Monti, ainsi que Jean-Marc Ayrault et plusieurs ministres français.

Aucune précision n'a été donnée quant à la répartition de la prise en charge des 8,5 milliards entre l'Italie (qui serait de 2,9 milliards d'euros), la France (2,2 milliards), le reste étant en principe apporté par le budget européen (soit 40%).

Lancée lors d'un sommet franco-italien en 1991, cette ligne est censée entrer en service en 2025, mais sera vraisemblablement repoussée à 2028-2029.

Selon ses concepteurs, cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic voyageurs, devrait permettre d'ôter à terme de la route au moins un million de camions par an et de raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de quatre heures contre sept actuellement.

"Aucune raison pour qu'on ne commence pas tout de suite"

Si les opposants se font entendre, les défenseurs du projet, eux, ne sont pas en reste, à l'image de François Lepine, Vice-Président de la Transalpine (qui assure la liaison européenne entre Lyon et Turin), pour qui c'est un investissement nécessaire et raisonnable:"Ce tunnel historique est vieux, désuet, et un handicap à la compétitivité. Pour une raison simple, c’est qu’il faut, pour pouvoir faire passer des convois de marchandises, mettre trois locomotives, qui tirent les wagons, qui leur font grimper 700 mètres. Et les même défauts de productivité se retrouvent du côté italien. Si le budget européen le permet, il n’y a aucune raison pour qu’on ne commence pas tout de suite à lancer cette opération. Quand vous regardez la charge pour la France, cela représente environ deux milliards d’euros étalés sur 10 ans, soit en gros 200 millions par an, ce qui est moins cher que le Nîmes Montpellier qui vient d’être décidé."

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