Fraude fiscale: Kering affirme n'être "visé par aucune plainte en France"
Incriminé par Edwy Plenel, au cours de l'interview d'Emmanuel Macron sur BFMTV-RMC-Mediapart, le groupe de luxe Kering sort de son silence. "Comme tous les groupes de sa taille, Kering fait l'objet de contrôles fiscaux réguliers, mais le Groupe tient à préciser qu'il n'est visé par aucune plainte pour fraude fiscale en France", a affirmé la maison-mère de Yves Saint Laurent et Balenciaga dans la nuit de dimanche à lundi.
"Le groupe Kering dément l'ensemble des chiffres fantaisistes évoqués par Edwy Plenel à propos d'une prétendue évasion fiscale concernant le Groupe. Ces chiffres sont dénués de tout fondement", a précisé l'entreprise.
L'évidence d'un contrôle fiscal
Selon un article publié mi-mars par Mediapart (le site d'information fondé et dirigé par Edwy Plenel), "le numéro 2 mondial du luxe a évadé environ 2,5 milliards d'euros d'impôts depuis 2002, pour l'essentiel au préjudice de l'Italie, mais aussi de la France et du Royaume-Uni".
Interrogé sur ce chiffre, pour savoir s'il allait demander au ministre des Comptes publics de saisir la justice pour récupérer cet argent, Emmanuel Macron a rappelé que le président de la République ne donne "pas d'instructions aux équipes du contrôle fiscal". Cependant, le chef de l'État a jugé qu'il était "évident" que le groupe français de luxe Kering, fasse l'objet d'un contrôle fiscal en France.