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Frédéric Oudéa (Société Générale): "Il y a une stabilisation de l'activité"

Frédéric Oudéa, le PDG de la Société générale, était l'invité de BFM Business, mercredi 28 août.

Frédéric Oudéa, le PDG de la Société générale, était l'invité de BFM Business, mercredi 28 août. - -

Le PDG de la Société Générale était l'invité de BFM Business, mercredi 28 août. Selon lui, l'activité a cessé de se détériorer en France, mais le besoin de réforme reste entier.

Alors que l’université d’été du Medef a débuté ce mercredi 28 août dans un climat de colère –notamment de Pierre Gattaz- vis-à-vis de la réforme des retraites présentée la veille, certains préfèrent voir le verre à moitié plein.

C’est le cas de Frédéric Oudéa qui, au micro de BFM Business, a livré son point de vue d’observateur avisé. Interrogé sur un possible frémissement de l’activité, le PDG de la Société Générale a estimé qu’il y avait en France "une stabilisation de l’activité, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de dégradation supplémentaire."

"En revanche, parler de reprise comme quelque chose de très structurel, dynamique, ancré dans le temps, ça me paraît complètement prématuré", a-t-il poursuivi. "Pour cela, il faut faire en sorte que la France soit plus compétitive, et s’inscrire dans un projet européen. Il faut être lucide, c’est un grand projet européen qui permettra à l’Europe d’être compétitive face aux Etats-Unis et aux grandes puissances émergentes."

"Tout reste à faire"

Interrogé sur le taux de croissance surprise du deuxième trimestre (+0,5%), le dirigeant a tempéré : "A mon sens, une croissance significative en Europe n’est pas avant 18 mois. Nos économistes n’en attendent pas en 2014. On devrait plutôt voir l’Espagne et l’Italie sortir de la récession, et une croissance faible dans le reste des pays."

En ce qui concerne la crise économique dans son ensemble, Frédéric Oudéa a prévenu : "les scénarios extrêmes, aujourd’hui, sont repoussés assez loin. En revanche, le besoin de transformation et de réformes structurelles, il est devant nous. Tout reste largement à faire."

Y. D.