Free juge son arrivée positive pour l'économie française
Visiblement lassés de servir de punching ball aux trois opérateurs mobiles, les dirigeants de Free ont répondu point par point vendredi 31 août aux critiques. L'arrivée d'un nouvel opérateur mobile est "une très bonne chose pour l'économie française", a tenté de démontrer le directeur général Maxime Lombardini.
A ceux qui accusent Free de détruire de l'emploi, il a rétorqué avoir créé "1500 emplois directs", soit autant que les postes supprimés chez Bouygues Télécom (550 départs volontaires) et SFR (où l'on évoque un millier de départs). En outre, "les centres d'appels utilisés pour le mobile sont situés à 95% en France".
Quant au pouvoir d'achat, il a cité une étude de 60 millions de consommateurs selon laquelle chaque ménage aurait économisé 7 euros par mois grâce au 4ème opérateur, soit au total "deux milliards d'euros par an qui ont été dépensés ailleurs, avec une contribution positive à l'économie française".
Les trois opérateurs historiques ont "simplifié leurs offres" et baissé leurs prix, même si cela reste "assez anecdotique", car "les offres principales n'ont pas vraiment bougé".
Enfin, concernant l'investissement, Free investit le plus en proportion de son chiffre d'affaires et, en valeur absolue, dépense même plus que Bouygues Telecom, a souligné le directeur financier Thomas Reynaud.
"S'ils arrivent à vous faire pleurer..."
"Les trois opérateurs mobiles ont versé 5,5 milliards d'euros de dividendes depuis notre arrivée. Je ne vois pas des entreprises en grande difficulté. S'ils arrivent à vous faire pleurer, c'est qu'ils ont bien coupé les oignons", a pointé le fondateur et principal actionnaire Xavier Niel. Il a souligné que la marge brute d'exploitation de SFR a cru au premier semestre 2012, passant de 31,8% à 32%. "Mais SFR ne va pas le crier car cela tue le raisonnement".
De son côté, Maxime Lombardini s'en est à nouveau pris à Bouygues Telecom, qu'il avait déjà épinglé plus tôt dans la journée sur l'antenne de BFM Business. Dans la fibre optique, la filiale du groupe de BTP "s'installe en coucou sur le réseau de Numéricable". Et le baisse de sa rentabilité est due "pour moitié" à la baisse imposée par le régulateur du prix de gros des appels vers les mobiles (terminaison d'appel).
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