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Free peut partir à l'assaut de l'Italie

Xavier Niel avait déjà investi à titre personnel dans les télécoms italiens.

Xavier Niel avait déjà investi à titre personnel dans les télécoms italiens. - AFP - Eric Piermont

L'Union européenne a donné son accord à la fusion entre Wind et Tre, dans la mesure où cette concentration allait de pair avec l'entrée d'Iliad sur le marché italien. Les consommateurs italiens auront donc toujours le choix entre quatre opérateurs.

La décision a de quoi réjouir Xavier Niel, le patron de Free. La Commission européenne a autorisé jeudi sous conditions la fusion des filiales mobiles italiennes du russe VimpelCom (Wind) et du hongkongais Hutchison (Tre). Une fusion qui va de pair avec l'entrée sur le marché italien du français Iliad.

"Nous pouvons autoriser la concentration, car Hutchison et VimpelCom ont proposé des mesures fortes qui permettent à un nouvel opérateur de réseau mobile, (le français, ndlr) Iliad, d'entrer sur le marché italien", a déclaré la Commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, cité dans un communiqué.

Concurrence favorisée

Le mariage de Wind et Tre, respectivement troisième et quatrième opérateurs du marché de la téléphonie mobile de détail en Italie, avait été annoncé en août 2015. Deux autres gros opérateurs sont également actifs sur le marché mobile italien actuellement: Tim (Telecom Italia, opérateur historique) et Vodafone, géant mondial.

Les mesures "proposées par Hutchison et VimpelCom dissipent totalement les craintes de la Commission européenne en matière de concurrence", selon le communiqué de l'exécutif européen.

Ces mesures garantiront l'apparition sur le marché de l'opérateur français de télécommunications Iliad, maison mère de Free, en tant que nouvel opérateur de réseau mobile en Italie, ajoute la Commission.

Rachat d'antennes et fréquences

En effet, en vertu d'un accord passé en juillet dernier avec Hutchison et VimpelCom, Iliad va pouvoir acquérir des antennes et fréquences auprès des deux groupes et faire ainsi son entrée en tant que quatrième opérateur mobile dans la péninsule.

"Les parties à la concentration pourront non seulement croître et récolter les fruits de la mise en commun de leurs actifs, mais les clients de services de téléphonie mobile en Italie continueront de profiter d'une concurrence effective", estime la Commission pour justifier sa décision.

A.R. avec AFP