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Lafarge-Holcim: 200 sites industriels seraient cédés en France

Holcim compte céder l'essentiel de ses implantations françaises, et Lafarge les siennes à La Réunion.

Holcim compte céder l'essentiel de ses implantations françaises, et Lafarge les siennes à La Réunion. - -

Les cimentiers ont présenté, ce 7 juillet, le plan de cessions d'actifs envisagées pour permettre leur mariage sans mécontenter les autorités de la concurrence. Plus de 150 implantations françaises sont visées.

La fusion des deux géants du ciment risque de coûter cher à la France. Les cimentiers Lafarge et Holcim ont annoncé, ce 7 juillet, un vaste plan de cessions d'actifs, notamment en Europe.

Le but: mettre les autorités de la concurrence de leur côté en vue de leur mariage qui doit donner naissance à un leader mondial du béton. Lafarge et Holcim souhaitent boucler leur rapprochement d'ici la fin du premier semestre 2015.

Dans cette liste détaillée figure la France, dont les implantations cimentières vont être ratiboisées. Le suisse Holcim prévoit en effet de céder toutes ses implantations dans l'Hexagone, à l'exception d'une cimenterie et de sites de béton et granulats dans le Haut-Rhin,

Soit une vingtaine de sites préservés sur les plus de 170 sites industriels que compte le groupe en France, en majorité dans la moitié nord du pays.

1.000 employés d'Holcim en France

Il emploie en effet 1.800 collaborateurs en France, sur quatre cimenteries, quatre centres de broyage, une station de mélange, trois plateformes de valorisation des déchets, une centaine de centrales à béton, et une quarantaine de sites de granulats.

Dans une moindre mesure, Lafarge va aussi tailler dans ses implantations françaises. Il devrait vendre quasi-intégralement la dizaine d'usines qu'il détient outre-mer, à La Réunion, et où travaillent 140 salariés.

Les deux industriels comptent en outre se débarrasser des actifs de Lafarge en Allemagne et en Roumanie, et d'Holcim au Canada et en Serbie. Ces cessions concerneraient 10.000 salariés sur un total de 130.000 pour l'entité combinée, ont-ils précisé.

Un fusion effective mi 2015

Holcim emploie 71.000 personnes dans 70 pays, Lafarge 84.000 dans 79 pays. Les deux géants ont fait part début avril de leur intention de fusionner entre égaux. Pour obtenir le feu vert du régulateur, l'opération doit s'accompagner d'importantes cessions d'actifs, pour les deux tiers en Europe, représentant un chiffre d'affaires cumulé de cinq milliards d'euros pour les deux groupes.

Les désinvestissements proposés ne seront effectifs que si la fusion entre eux est bien menée à son terme. Tous deux promettent depuis le début du processus que leur mariage n'entraînera pas de suppression de postes sur leurs sites industriels.

N.G.