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Transports

Les futurs-ex-salariés d’Opel en Allemagne très convoités

Porsche, BMW et même Continental s'intéressent de près aux salariés d'Opel Bochum dont l'usine va fermer

Porsche, BMW et même Continental s'intéressent de près aux salariés d'Opel Bochum dont l'usine va fermer - -

L’usine Opel de Bochum est promise à la fermeture. Mais ses 3000 salariés ne risquent pas de se retrouver le bec dans l’eau : ils aiguisent l’appétit des concurrents de General Motors.

En Allemagne, Porsche et BMW font de l'œil aux salariés d'Opel. La filiale de General Motors a annoncé la fermeture de son usine à Bochum, qui produit le modèle Zafira, d'ici à 2016. Le site emploie un peu plus de 3000 personnes, c'est l'équivalent de l'usine d'Aulnay, mais en Allemagne. Et là-bas, ce sont les concurrents qui se mobilisent pour sauvegarder les emplois.

Les constructeurs se substituent aux pouvoirs publics

Porsche, BMW et même Continental, le disent aujourd'hui dans les colonnes du quotidien Bild : ils veulent reclasser des salariés d'Opel dans leurs usines. Contrairement à la filiale de General Motors, les trois sociétés résistent très bien à la crise. D'ailleurs, elles ont du mal à pourvoir tous leurs postes. Il leur reste des emplois vacants en Allemagne, sans toutefois préciser combien.

En recrutant directement chez Opel, les trois constructeurs évitent de détruire de l'emploi en se substituant à l'Etat. Outre-Rhin en effet, les Landers, c'est à dire les Etats régionaux, n'ont pas le droit de venir en aide aux entreprises en difficulté. Par ailleurs, ces trois industriels bénéficient de salariés déjà opérationnels. Ils sont parfaitement formés et disposent du savoir-faire allemand.

L'offre redonne un peu d'espoir aux salariés d'Opel, à Bochum. Une ville qu'ils devront quitter s'ils veulent rejoindre Porsche, à Leipzig, ou BMW qui compte six usines en Allemagne. General Motors, la maison mère d'Opel, a annoncé qu'aucune nouvelle voiture ne sera produite à Bochum. Le groupe espère ainsi économiser 400 à 500 millions d'euros par an.

Pierre Rigo