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Galileo tente de rivaliser avec l'américain GPS

OHB doit lancer, en tout, une vingtaine de satellites

OHB doit lancer, en tout, une vingtaine de satellites - Jody Amiet - AFP

Ce 21 août, deux satellites auraient dû être lancés depuis Kourou. Mais les conditions météorologiques sont défavorables.

L'Europe aurait dû déployer "son" futur système de navigation par satellite. Deux nouveaux satellites aurait dû être lancés en milieu de journée, ce 21 août, depuis Kourou en Guyane, mais les conditions météorologiques sont défavorables. "Une nouvelle date de lancement sera fixée en fonction de l'évolution des conditions météorologiques à Kourou", précise Arianespace dans son communiqué.

Le fameux Galileo est appelé à concurrencer à terme le GPS américain. Deux satellites conçus par une petite PME allemande, OHB, qui doit en lancer encore une vingtaine. Des gros contrats qu'elle avait raflé aux géants du secteur, notamment à Astrium, filiale d'EADS.

Lorsqu'il avait remporté son premier contrat pour Galileo il y a 4 ans, l'entreprise allemande elle-même avait été étonnée. La PME familiale de Brême, née en 1958, spécialisée à ses débuts dans les équipements de marine, ne s'était diversifiée dans le spatial que 20 ans plus tard. Avec succès, certes, puisqu'elle a remporté par la suite d'importants contrats satellite pour le compte de l'armée allemande notamment.

Retards accumulés

Sa victoire face au géant EADS, OHB l'aurait notamment acquise grâce à une offre plus attrayante pour les Européens qui auraient voulu adresser un message à tous les grands du secteur. Les Européens voulaient aussi, disaient-ils, diversifier leurs sources d'approvisionnement en cas d'imprévu.

Bien leur en a pris car la suite a été moins rose pour OHB qui a accumulé les retards techniques et de livraison. Au point qu'il y a quelques mois, il a fallu l'autre grand du secteur, Thalès Alenia Space, pour l'épauler. Et ne pas retarder encore davantage le projet Galileo.

Guillaume Paul avec AFP