BFM Business
Energie

Gaz de schiste: Hollande réfléchit à d'autres techniques d'exploration

Le président François Hollande se montre plus ouvert à l'exploration des gaz de schiste.

Le président François Hollande se montre plus ouvert à l'exploration des gaz de schiste. - -

L'exécutif ne tourne pas totalement le dos au gaz de schiste. A des industriels américains, François Hollande a indiqué réfléchir à d'autres techniques d'extraction que la fracturation hydraulique, interdite en France.

François Hollande change de discours de l'autre côté de l'Atlantique. Aux Etats-Unis où il passe, ce 11 février, le troisième jour de sa tournée américaine, sa position sur le gaz de schiste est plus souple, selon les informations de BFM Business.

Mardi, il avait rendez-vous à Washington, à huis clos, au siège de la puissante chambre de commerce américaine, avec les acteurs de ce que l'on pourrait appeler la vieille économie. Autour de la table il y avait notamment les patrons de Fedex, de GE aviation ou de Mastercard. Devant eux, François Hollande a tenu à rassurer sur le dossier énergétique.

Le différentiel de compétitivité entre la France et les Etats Unis s'explique aussi par un coût de l'énergie beaucoup plus faible outre-Atlantique. Alors, sans que les participants aient eu besoin de l'interroger, le président français a mis de lui-même le sujet du gaz de schiste sur la table.

Une volonté de plaire ou d'avancer?

"Nous réfléchissons à chercher des technologies autres que la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste en France" a affirmé François Hollande, selon l'un des participants.

Cette déclaration tranche avec ses propos du 14 juillet dernier. "Tant que je serai président il n'y aura pas d'exploration en France", avait-il asséné. Une déclaration qu'il avait nuancée quelques semaines plus tard, lors d'un déplacement: "l'interdiction touche la fracturation hydraulique, elle n'empêche pas la recherche dans d'autres domaines", avait tempéré le chef de l'Etat.

Devant une assemblée réunie à huis clos et acquise à la cause des gaz de schiste, le président a-t-il voulu plaire, ou compte-t-il vraiment avancer? La question reste en suspens, d'autant que selon un participant, François Hollande a bien pris soin de regarder son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, au moment où il prononçait cette phrase. En attendant, il a été très clair: pas question de réduire significativement le poids de l'énergie nucléaire en France.

Emmanuel Duteil