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GE/Alstom: "Emmanuel Macron ment aux Français" estime Pierre Laurent 

Le numéro un du PCF, Pierre Laurent demande à Emmanuel Macron de "révéler les conditions réelles de l'accord avec General Electric".

Le numéro un du PCF, Pierre Laurent demande à Emmanuel Macron de "révéler les conditions réelles de l'accord avec General Electric". - Geoffroy Van der Haselt- AFP

Le numéro un du PCF estime que le traitement du General Electric/Alstom, où un vaste plan social menace le site de turbines hydroélectriques de Grenoble, est un "scandale d'État".

Le dirigeant communiste, qui a annoncé qu'il participerait à une manifestation avec des salariés de GE Hydro/Alstom, a demandé dans "Dimanche en politique" sur France 3 au président de la République "qui va s'exprimer ce soir" de "révéler les conditions réelles de l'accord avec General Electric". "Emmanuel Macron ment aux Français sur le dossier Alstom-GE", a accusé le sénateur de Paris, l'enjoignant à "dire la vérité".

Le plan social menace 345 des 800 postes du site de production et conception de turbines hydroélectriques de pointe de Grenoble, passé sous le management du conglomérat américain GE. Ce mariage avec la branche Energies d'Alstom avait été scellé fin 2014 par Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie de François Hollande.

Les salariés craignent d'être les sacrifiés de l'accord entre Alstom et Siemens, qui prévoit qu'Alstom vende toutes ses parts encore détenues dans les co-entreprises créées avec General Electric au moment de leur mariage.

"On devait avoir 1.000 emplois créés, on en a 1.000 supprimés", s'est indigné Pierre Laurent. Les salariés de GE Hydro/Alstom de Grenoble ont demandé vendredi soir "solennellement" au ministère de l'Économie de rendre publics les documents prouvant la sauvegarde de l'emploi.

"il y a des clauses cachées"

"Quand l'autre jour au Sénat, j'ai posé la question au gouvernement de savoir pourquoi ils ne voulaient pas monter au capital d'Alstom en rachetant les actions de Bouygues, le gouvernement a dit que c'était une condition exigée par Siemens. Donc, il y a des clauses cachées de l'accord Alstom-Siemens après ce qui s'est passé avec General Electric", a-t-il encore dénoncé.

Bercy n'a pas utilisé son option d'achat des actions de Bouygues dans Alstom, valable jusqu'à mardi prochain.

Les communistes ont "demandé une commission d'enquête parlementaire sur ce scandale d'État et nous n'allons pas lâcher cette affaire", a conclu Pierre Laurent.

"Le gouvernement suit la situation de très près", a assuré mercredi à l'Assemblée le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, répondant à une question de la députée socialiste de l'Isère Marie-Noëlle Battistel. GE Hydro/Alstom est "un sujet de préoccupation (...) non pas locale, mais nationale pour notre économie", selon lui.

La rédaction avec AFP