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Gemalto clôt le dossier du "piratage" de la NSA

Olivier Piou était l'invité de BFM Business, ce jeudi 5 mars.

Olivier Piou était l'invité de BFM Business, ce jeudi 5 mars. - BFM Business

Olivier Piou, le PDG de Gemalto était l'invité de BFM Business, ce jeudi 5 mars. Il est notamment revenu sur le piratage présumé des agences de renseignements américaines et britanniques qui auraient réussi à dérober des clefs de cryptage de cartes SIM.

Gemalto a récemment été sous le feu des projecteurs. Le 20 février dernier, le site de journalisme d'investigation The Intercept révèle, documents à l'appui, que les agences américaines et britanniques (la NSA et le GCHQ) seraient parvenues à dérober des clefs de cryptage de cartes SIM, clefs de la confidentialité des communications par téléphone portable.

Une infraction qui, si elle était avérée, risquerait d'entacher la réputation de Gemalto, spécialiste de la sécurité numérique. Invité de BFM Business ce jeudi 5 mars, Olivier Piou, le PDG du groupe a tenu à modérer ces informations.

"Ce qu'on sait c'est que le document qui est joint à l'article qui révèle cette tentative est corrélé à un certain nombre de choses qui se sont passées chez nous. Mais nous ne savons même pas si le document de cet article existe vraiment", a-t-il déclaré.

"Il n'est absolument pas écrit dans le document qu'ils ont volé des clefs chez Gemalto", a-t-il poursuivi. Avant d'enfoncer le clou: "ce qui est décrit dans le document est très banal. C'est un peu la différence entre une nouvelle de Ian Fleming et un film de James Bond", a-t-il affirmé.

Et Olivier Piou d'assurer que "nos clients nous ont apporté un soutien incroyable (...) ils connaissent notre perfectionnisme et notre attachement à améliorer la sécurité". Ainsi, à la question "le dossier est-il clos?", Olivier Piou répond "oui" sans détour.

Le paiement sans contact, un marché de 800 millions d'euros pour Gemalto

Le PDG de Gemalto est ensuite revenu sur le MWC (Mobile World Congress) qui vient de s'achever ce jeudi. Il y voit "le symbole d'une industrie qui se diversifie de plus en plus".

"Le mobile, qui était essentiellement une technologie pour les opérateurs, touche maintenant absolument tout, comme votre caméra portable ou les voitures qui communiquent", a-t-il poursuivi. Il a plus particulièrement évoqué le paiement sans contact, une technologie qui peine à décoller dans l'Hexagone.

"La France a été l'innovateur dans le sans contact, comme c'est le cas avec le Pass Navigo. Ce sont des technologies que nous avons inventées même si dans d'autre usages, comme le paiement, les Chinois ou les Asiatiques ont été beaucoup plus précurseurs", a-t-il détaillé. Ainsi pour Gemalto, le paiement sans contact représente un marché global de 800 millions d’euros "mais peu en France", a-t-il reconnu "où les cartes bancaires françaises archi-dominent".

J.M.