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General Electric promet qu'Alstom "ne disparaîtra pas"

Jeff Immelt, le patron de General Electric, a exposé ses arguments à l'Assemblée nationale.

Jeff Immelt, le patron de General Electric, a exposé ses arguments à l'Assemblée nationale. - -

Le groupe américain s'est engagé devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, mardi 27 mai, à ne pas absorber le groupe français en cas de rachat partiel. Il a également évoqué une alliance avec Alstom dans le ferroviaire.

Les prétendants au rachat du pôle énergie d'Alstom se sont succédés, ce mardi 27 mai, devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée. Jeffrey Immelt, le patron de General Electric, a en effet pris la suite de Christophe de Maistre, le président de Siemens France.

Le PDG du groupe américain s'est ainsi employé à rassurer les parlementaires: "je tiens à dire maintenant qu'Alstom ne disparaîtra pas", a-t-il déclaré. "Alstom ne sera pas absorbé par GE. Au contraire, les activités regroupées donneraient naissance à un véritable leader mondial dans le domaine de l'énergie, basé en France", a-t-il ajouté.

Le dirigeant a estimé qu'un adossement à GE permettrait à Alstom de financer des innovations et d'acquérir la taille critique qu'il lui fait actuellement défaut pour répondre à une concurrence internationale accrue dans le secteur de l'énergie, provenant d'Asie notamment.

GE a formalisé fin avril une offre de 12,35 milliards d'euros pour reprendre la branche énergie d'Alstom, sur laquelle lorgne également l'industriel allemand Siemens.

GE promet de créer de l'emploi en France

Le conglomérat américain, qui est implanté de longue date en France où il compte 10.000 employés, a promis d'y augmenter l'emploi et d'y localiser ses centres mondiaux pour ses activités turbine à vapeur, énergie hydraulique, éolien offshore et réseaux électriques, tandis que le "centre d'excellence" pour les turbines à gaz resterait à Belfort.
L'activité de réseaux électriques de GE serait intégrée "dans celle d'Alstom", a par ailleurs indiqué Jeffrey Immelt.

Dans les transports, GE s'est aussi dit disposé à étudier avec Alstom la possibilité de créer une coentreprise avec son activité mondiale de signalisation. Mais le gouvernement, qui entend peser de tout son poids dans ce dossier qu'il juge stratégique, lui a demandé davantage de garanties sur ces activités, sur lesquelles le groupe français entend se concentrer.

"Nous réfléchissons actuellement à des modalités qui nous permettraient de faire des propositions à Alstom dans le cadre de cette activité transport", a répondu Jeffrey Immelt, évoquant une discussion "permanente et constructive" avec l'exécutif.

Y. D. avec agences