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Geneviève Fioraso: "il faut améliorer notre recherche technologique"

Geneviève Fioraso était l'invitée de BFM Business, ce mercredi 9 octobre.

Geneviève Fioraso était l'invitée de BFM Business, ce mercredi 9 octobre. - -

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche était l'invitée de BFM Business, ce mercredi 9 octobre. Résolument optimiste, elle a tout de même évoqué la "marge de progression" de la France dans le domaine technologique.

La bonne nouvelle est passée quasiment inaperçue: la France a conservé sa troisième place dans le top 100 de l’innovation de Thomson Reuters. L’occasion pour Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de défendre l’attractivité du pays.

Invitée de BFM Business, ce mercredi 9 octobre, elle a ainsi voulu délivrer un message résolument optimiste. "Il faut se faire confiance", a-t-elle lancé. "Nous sommes dans une période de sinistrose : dès qu’un jeune chercheur va à l’étranger, on dit que c’est la fuite des cerveaux. Mais non ! Ils vont s’enrichir à l’international et faire connaître la France, ensuite ils reviendront ou pas, ce qu’il faut, c’est qu’on en attire. On a une qualité de vie, un art de vivre, des atouts formidables en recherche. Croyons en nous-même !"

"Toutes les recherches sont nobles"

Malgré tout, "nous avons une marge de progression entre l’excellence de notre recherche et sa transformation en innovation, son transfert vers l’industrie", a-t-elle poursuivi. "Il nous faut progresser en termes de dépôts de brevets, en termes de fluidité. Il nous faut progresser aussi culturellement, toutes les recherches sont nobles!.

Selon la ministre, "il faut préserver la recherche fondamentale car elle est à l’origine des innovations de rupture, mais il faut aussi développer et améliorer notre recherche technologique, qui est la meilleure passerelle vers l’industrie."

"La France fait le même effort que l'Allemagne"

Interrogée sur la faible part de Recherche et Développement en France (2,26%), notamment par rapport à l'Allemagne (2,9%), Geneviève Fioraso a livré son explication: "nous avons la même structure de recherche que l’Allemagne. Seulement, la part de la recherche privée est moins importante, car notre structure industrielle est plus faible. Mais c’est exactement proportionel en termes d’investissement public et d’investissement privé", a-t-elle assuré.

Et de conclure: "la France fait exactement le même effort que l’Allemagne. Simplement, la part privée est trop faible car l’industrie a perdu 750.000 emplois".

Y. D.