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Geneviève Fioraso: "si on veut créer des emplois, il faut parler aux entreprises"

Geneviève Fioraso était l'invitée de BFM Business, ce lundi 17 février.

Geneviève Fioraso était l'invitée de BFM Business, ce lundi 17 février. - -

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche était l'invitée de BFM Business, ce lundi 17 février. Elle est notamment revenue sur les annonces livrées ce même jour par François Hollande.

François Hollande a, ce lundi 17 février lors de la réunion du conseil stratégique de l'attractivité, dévoilé toute une série de mesures devant permettre d'attirer les capitaux étrangers sur le sol français.

Invitée ce même jour sur BFM Business, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, est revenue sur les annonces du chef de l'Etat.

Elle a d'abord estimé que "le simple fait de tenir [ce conseil stratégique de l'attractivité] est une bonne chose". "Si on veut créer des emplois il faut parler aux entreprises", a-t-elle avancé.

Ne plus se priver des talents étrangers

Geneviève Fioraso a ensuite évoqué l'une des mesures, le raccourcissement des délais pour que les "talents" étrangers puissent bénéficier de visas et s'implanter en France.

"Nous sommes passés à côté de chercheurs parce que les visas prenaient trop de temps", a-t-elle déclaré pour justifier l'importance de cette mesure. "Dans la Silicon valley les grands responsables nous ont dit que la Silicon Valley c'est d'abord Stanford", a-t-elle poursuivi avant d'en déduire que "le cœur du cœur, la valeur ajoutée, est dans la formation et dans la création d'entreprise dès l'université".

Revenant ensuite sur l'élargissement du rescrit fiscal au champs social, elle a affirmé que "tout ce qui va simplifier les choses pour les entreprises étrangères servira également les entreprises françaises".

Interrogée sur les difficultés que pourrait rencontrer l'administration avec cette mesure, elle a affirmé qu"à Bercy comme ailleurs nous avons besoin d'avoir un mouvement vers l'emploi". "On ne peut admettre qu'il y ait plus de 20% de jeunes au chômage car on obère notre avenir et on se condamne à ne plus être une grande puissance", a-t-elle continué.

"Il nous faut revivifier notre industrie"

"L'intérêt général est de créer des emplois et de donner un rebond avec une croissance plus forte que 1%, et de redynamiser l'appareil productif", a-t-elle poursuivi.

Sur ce dernier point, la ministre a également souligné la différence entre l'Allemagne et la France, alors qu'un conseil des ministres franco-allemand se tiendra, mercredi 19 février.

"Les Allemands ont gardé une structure industrielle forte. Nous, il nous faut, après dix ans et une perte d'emplois de 750.000 postes, revivifier notre industrie", a-t-elle déclaré. "Nous avons perdu beaucoup d'emplois industriels et nous allons les regagner par l'innovation et par de nouvelles filières", a-t-elle insisté.

J.M.