BFM Business
Assurance Banque

Gérard Rameix: "nous sommes pour le pouvoir de l'actionnaire "

Gérard Rameix était l'invité du Grand Journal, ce jeudi 10 octobre.

Gérard Rameix était l'invité du Grand Journal, ce jeudi 10 octobre. - -

Le président de l'Autorité des marchés financiers était, ce jeudi 10 octobre, l'invité de BFM Business. Il est notamment revenu sur le rapport sur la gouvernance d'entreprise publié par son autorité, ce même jour.

L'AMF a désormais distribué ses cartons jaunes. L'Autorité des marchés financiers a publié, ce jeudi 10 octobre, son rapport sur le gouvernement d'entreprise et la rémunération des dirigeants.

Son président, Gérard Rameix, était, ce même jour, l'invité de BFM Business. Il estime que "globalement il y a eu une amélioration" soulignant, par exemple, "le nombre d'administrateurs indépendants en hausse".

Ce qui n'empêche pas certaines entreprises d'être à la traîne en matière de gouvernance. L'AMF cite notamment Havas, LVMH ou Lagardère sur divers sujets. Maintenant que ces entreprises sont pointées du doigt que va-t-il se passer? "Le marché est informé et, in fine, c'est à lui d'apprécier. Nous sommes toujours pour le pouvoir de l'actionnaire, c'est à lui de juger", répond Gérard Rameix.

Euronext, un enjeu économique sous-estimé

Gérard Rameix est également revenu sur un enjeu: l'avenir d'Euronext, l'opérateur boursier qui regroupe les Bourses de Paris, d'Amsterdam, de Bruxelles et de Lisbonne.

NYSE Euronext a en effet été rachetée par le spécialiste des dérivés ICE, et la branche Euronext va être introduite en Bourse. L'objectif: trouver des actionnaires. "C'est un enjeu pour le financement de l'économie qui est beaucoup plus énorme qu'on ne le pense", a affirmé le président de l'AMF.

"Nous avons demandé qu'ICE garde 25% du capital pendant au moins trois ans si un noyau dur d'actionnaires ne prend pas le relais", a-t-il indiqué, expliquant que les banques françaises et néerlandaises pourraient en faire partie. "L'affaire n'est pas mauvaise en elle-même, l'entreprise gagne de l'argent", fait-il valoir.

La fiscalité n'est pas un atout

Gérard Rameix a toutefois concédé que la fiscalité , et notamment la taxe sur les transactions financières, "n'est pas atout". "C'est l'occasion pour les banques et les assureurs de dire au gouvernement qu'ils sont de mauvaise humeur compte tenu de l'effort fiscal qui leur est demandé". Il regrette ainsi que le sujet "soit pris en otage".

Même s'il comprend ce mécontentement: "la taxe sur les transactions financières risque d'entraîner la délocalisation d'affaires qui se font dans la zone des 11 pays qui veulent l'adopter vers des pays qui ne sont pas dans cette taxe", a-t-il expliqué.

J.M.