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Matignon suit de "très près" PSA Peugeot Citroën

PSA Peugeot Citroën va ouvrir son capital dans les prochaines semaines

PSA Peugeot Citroën va ouvrir son capital dans les prochaines semaines - -

General Motors serait prêt à soutenir l'arrivée d'un nouvel actionnaire au capital de son partenaire PSA Peugeot Citroën, a annoncé, ce jeudi 12 décembre, le constructeur automobile français. Ce dernier est actuellement en discussions avec le chinois Dongfeng. "L'Etat suit de très près le dossier", a-t-on indiqué dans l'entourage de Jean-Marc Ayrault

L'Etat suit de "très près" une éventuelle entrée, en cours de négociation, du chinois Dongfeng au capital de PSA Peugeot Citroën. "Si ce partenariat avec Dongfeng devait se conclure, l'Etat veillera à faciliter son aboutissement", a de son côté confié une source gouvernementale. "Nous souhaitons que cette entreprise puisse nouer les partenariats stratégiques qui lui permettront de trouver tout l'essor qu'elle mérite et aussi trouver les partenaires financiers qui appuieront solidement ce développement", a déclaré Pierre Moscovici. L'alliance pemettrait à PSA de "rebondir et d'acquérir la taille critique d'un constructeur mondial de premier plan", a souligné Arnaud Montebourg.

Un récent conseil de surveillance de PSA aurait approuvé l'entrée au capital de Dongfeng et de l'Etat français. "PSA Peugeot Citroën confirme étudier des nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dong Feng Motor, ainsi qu'un projet d'augmentation de capital", a annoncé le constructeur dans un bref communiqué, ce jeudi 12 décembre.

Une décision que soutient General Motors et qui fait chuter le titre Peugeot en Bourse (-5% à l'ouverture).

GM et PSA, alliés depuis février 2012, ont modifié les termes de leur contrat afin que "GM renonce à son droit de mettre fin (...) à l'Alliance dans l'éventualité d'une prise de participation de certains tiers au capital de Peugeot", selon un communiqué.

"Dans cette hypothèse, GM exercerait les droits de vote attachés aux actions Peugeot S.A. alors en sa possession, pour voter en faveur de cette opération", précise PSA, dont le capital est aujourd'hui détenu à 25,4% par la famille Peugeot et à 7% par GM.

Par ailleurs, il a décidé de revoir à la baisse son alliance avec GM. PSA produira la remplaçante de l'Opel Zafira dans son usine historique de Sochaux, dans le cadre de son alliance avec General Motors.

Mais les constructeurs français et américain renoncent à développer ensemble "une plateforme du segment B et (le) moteur essence de petite cylindrée associé", selon un communiqué. Du coup, PSA évalue les synergies tirées de l'alliance à 1,2 milliard de dollars (871,4 millions d'euros) par an à partir de 2018 pour les deux groupes, contre 2 milliards attendu jusqu'alors.

PSA veut réduire les coûts sans toucher à l'emploi

Par ailleurs, le constructeur a annoncé qu'il s'attendait à une dépréciation de l'ordre de 1,1 milliard d'euros dans ses comptes 2013, du fait des variations de change et de la crise du marché automobile.

Le constructeur français en difficulté confirme toutefois son objectif de réduire de moitié sa consommation de trésorerie opérationnelle sur l'année.

Il maintient également ceux prévus pour l'année prochaine, qu'il escompte tenir en renforçant sa politique de "rationalisation, de réduction des coûts", sans impact supplémentaire sur l'emploi, selon la direction.

Diane Lacaze & AFP