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Goldman Sachs paie pour que le Royaume-Uni reste dans l'UE

Le siège de Goldman Sachs à Londres.

Le siège de Goldman Sachs à Londres. - Shaun Curry - AFP

La puissante banque d'affaires américaine aurait versé des centaines de milliers de livres pour aider à financer la campagne du non au référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

De grandes entreprises se sont prononcées publiquement contre le Brexit. D'autres s'activent en coulisses pour que ce scénario ne se produise jamais. La puissante banque d'affaires américaine Goldman Sachs a donné des centaines de milliers de livres pour donner un coup de fouet à la campagne contre la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, selon une source proche du dossier.

La donation a été faite à "Britain Stronger in Europe" (La Grande-Bretagne plus forte en Europe), a précisé la source confirmant des informations de Sky News. Elle n'a pas voulu donner le montant de la contribution.

Le siège européen des banques américaines à Londres

"Britain Stronger in Europe" est une campagne lancée en octobre dernier par l'homme d'affaires et ancien patron de Marks and Spencer Stuart Rose, en vue du référendum sur le maintien du pays dans l'Union européenne promis par le Premier ministre David Cameron d'ici à la fin de 2017. Goldman Sachs, qui emploie quelque 6.000 personnes à Londres, s'est refusée à tout commentaire.

Selon la source, d'autres grandes banques américaines ont contribué à la campagne "Britain Stronger in Europe". Les banques américaines dont le siège européen est souvent basé à Londres bénéficient d'avantages leur permettant d'exercer leurs activités sur l'ensemble des 28 pays de l'Union sans avoir à demander une licence par pays. Une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE changerait ce statut particulier.

Les milieux d'affaires pour le maintien dans l'UE

Pour convaincre ses citoyens du bien-fondé de rester dans l'Union, David Cameron a demandé à ses pairs des réformes que ceux-ci sont en train d'examiner. Sur tous les points demandés par le gouvernement britannique, "le travail difficile avance, et au moment où nous parlons, mes services travaillent avec la Commission pour nous rapprocher d'une solution", a reconnu mardi devant le Parlement européen le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Les milieux d'affaires sont dans l'ensemble favorables au maintien du pays dans l'UE, mais les différents camps en présence scrutent les déclarations des grandes entreprises sur ce qu'elles pourraient faire en cas de "Brexit" ("British exit", soit "sortie britannique").

Fin 2013, le PDG du constructeur d'automobiles Renault-Nissan, Carlos Ghosn, avait prévenu que le groupe "reconsidérerait sa stratégie et ses investissements" si Londres prenait la décision de sortir de l'Union européenne.

N.G. avec AFP