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Gonzalve, petit-fils du baron Bich, prend les rênes de Bic

Gonzalve Bich est entré chez Bic en 2003, chargé de développer l'activité en Asie.

Gonzalve Bich est entré chez Bic en 2003, chargé de développer l'activité en Asie. - Bic

Bruno Bich, fils du fondateur du géant mondial du stylo bille et actuel PDG du groupe, a annoncé sa démission ce mercredi. Il cède une partie de ses fonctions à son fils ainé, Gonzalve. Mais seulement une partie.

Bic, tout géant qu'il est, reste une entreprise familiale. Gonzalve Bich, âgé de 39 ans, va succéder à son père Bruno à la tête du groupe Bic, qui revient à cette occasion à une direction bicéphale, selon un communiqué publié mercredi.

Bruno Bich, qui occupait le poste de PDG, aura en octobre 72 ans, soit la limite d'âge fixée par les statuts du groupe. Sa démission sera effective à partir du 16 mai, détaille le communiqué. Gonzalve, son fils aîné, va lui succéder à la direction générale, tandis que Pierre Vareille va prendre la présidence du conseil d'administration, dont il est actuellement vice-président.

Le groupe revient ainsi à une gouvernance à deux, comme avant 2016. À cette date, Bruno Bich était redevenu PDG suite au départ surprise du directeur général de l'époque, Mario Guevara. L'idée évoquée alors était que, pendant son mandat de deux ans, Bruno Bich prépare son fils aîné à prendre potentiellement la relève.

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- © Bruno Bich devant la photo de son père, Michel, dit Baron Bic - Eric Piermont - AFP

Après un début de carrière comme consultant au cabinet Deloitte aux États-Unis, Gonzalve Bich est entré chez Bic en 2003, chargé de développer l'activité en Asie. Il a progressivement grimpé dans la hiérarchie, devenant directeur général délégué en juin 2016, et également directeur des opérations depuis janvier 2017. Comme son père, il s'est formé à la New York University et à Harvard. Une exception dans le groupe dont le fondateur se revendiquait autodidacte, et qui favorisait le recrutement de profils similaires.

Pierre Vareille est quant à lui administrateur indépendant de Bic depuis 2009 et vice-président et administrateur référent depuis 2016. Il est aussi membre du comité d'audit. Il a débuté sa carrière en 1982 chez Vallourec, a exercé diverses fonctions chez GFI Aerospace, Faurecia et Péchiney, a été de 2004 à 2008 directeur général du constructeur britannique d'équipements automobiles Wagon PLC, puis PDG de FCI et enfin directeur général de Constellium de 2012 à 2016.

Bic, qui a publié ses résultats annuels le 31 janvier, prévoit un nouveau recul de sa rentabilité en 2018, affectée notamment par la hausse des coûts des matières premières et la crise du marché des rasoirs. Son bénéfice net l'an dernier a grimpé de 15,5% à 288,3 millions d'euros, profitant d'un taux d'imposition sur ses activités poursuivies moindre que l'année précédente: 25,9% contre 30% en 2016.

N.G. avec AFP