Goodyear Amiens : bientôt un repreneur ?
Peut-être un peu d’espoir pour les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens Nord. Le fabricant de pneus américain Titan serait prêt à reprendre plus de 300 emplois sur le site, a annoncé lundi Arnaud Montebourg, un retour surprise qu'aucun des deux groupes n'a confirmé jusqu'ici. « Maurice Taylor et Titan ont fait il y a plusieurs semaines une offre de reprise partielle de l'activité. C'est le retour de Titan dans le dossier Goodyear », a déclaré le ministre du Redressement productif. « C'est une proposition de reprise de 333 emplois sur le site d'Amiens dont le maintien sera garanti pendant quatre ans », a-t-il détaillé.
Maurice Taylor, PDG de Titan, serait prêt à investir « en tout une centaine de millions de dollars et 40 millions minimum sur le site », a précisé Arnaud Montebourg. « Cette proposition a été faite via ses avocats et il l'a confirmé lui-même », a-t-il ajouté.
« Je ne suis au courant de rien », répond le patron de Titan
Mais du côté américain, les choses ne semblent pas aussi avancées. Maurice Taylor a ainsi botté en touche. « Je ne suis au courant de rien en relation avec votre pays de vins formidables et de belles femmes », a-t-il répondu.
« Je ne suis qu'un vieil homme », « je ne parle pas français », a éludé l'industriel, qu'une polémique avait opposé à Arnaud Montebourg après des propos au vitriol sur les ouvriers français dans un courrier adressé au ministre en début d'année.
Egalement sollicitée par l'AFP, la direction de Goodyear a pour sa part indiqué en fin d'après-midi n'avoir « reçu aucune nouvelle offre » de reprise d'Amiens-Nord.
Dans tous les cas, une reprise potentielle ne pourrait être mise en œuvre qu'après l'application d'un plan social à Amiens Nord qui est pour l'instant bloqué par des procédures judiciaires, a expliqué Arnaud Montebourg.
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Amiens Nord : le point sur la situation :
Goodyear a annoncé en début d'année la fermeture du site d'Amiens Nord, qui emploie près de 1 200 salariés, avec un plan social à la clé. Sa direction avait justifié cette décision par la mauvaise santé du marché européen du pneus de tourisme et "cinq années de négociations infructueuses" pour sauver le site menacé depuis 2008.