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Google, Microsoft, Intel: semaine noire pour le high-tech américain

Les valeurs technologiques, côtées sur le Nasdaq ont été à la peine cette semaine

Les valeurs technologiques, côtées sur le Nasdaq ont été à la peine cette semaine - -

Cette semaine a été marquée par la publication de résultats décevants d'entreprises liées à l'informatique, Google en tête. Microsoft, Intel et AMD ont également montré des signes de faiblesses inquiétants.

La Silicon Valley connaîtrait-elle un avis de tempête ? Jeudi 18 octobre les marchés ont violemment sanctionné les résultats décevants de Google au troisième trimestre, avant que le Nasdaq ne se décide à suspendre la valeur pour limiter les dégâts.

Mais Google et son bénéfice en baisse de 20% ne constituent que la partie la plus visible de l’iceberg. Cette semaine, un nombre important d’entreprises high-tech a montré des signes de fragilité.

A commencer par Microsoft. L’entreprise fondée par Bill Gates a présenté jeudi un bénéfice en baisse de 22% à 4,5 milliards de dollars, loupant le consensus établi par les analystes. Le groupe justifie cette piètre performance par l’attitude attentiste de ses clients. Ceux-ci attendraient le lancement du nouveau système d’exploitation du groupe, Windows 8, pour procéder à leurs achats.

Mais Microsoft aurait tort de tabler sur un rebond futur. Le marché des PC amorce actuellement une décrue. Gartner, cabinet spécialisé dans les nouvelles technologies a ainsi fait état de ventes mondiales de PC en baisse au deuxième trimestre de 0,1%. Et selon Colin Gillis, analyste chez BGC Partners cité par Bloomberg, "il ne faut pas s’attendre à un bond des ventes de PC", d’ici la fin de l’année.

Apple à la relance ?

Ce contexte délétère pèse également sur le numéro deux des fabricants de processeurs AMD. "Le secteur du PC traverse une période de changement très net qui affecte le secteur et AMD", a ainsi déclaré le directeur général du groupe, Roy Read. Son entreprise a annoncé jeudi une perte de 157 millions de dollars au troisième trimestre, contre un bénéfice de 37 millions sur la même période de 2011. En conséquence, l’entreprise a annoncé réduire ses coûts en taillant dans ses effectifs à hauteur de 15%.

Son grand rival Intel est loin de s’en tirer mieux. Mercredi, le numéro un des microprocesseurs a certes publié des résultats légèrement moins mauvais que prévu, mais il a ensuite douché les marchés avec des prévisions de chiffres d’affaires et de marges décevantes. Le patron du groupe Paul Otellini, a lui aussi souligné "les incertitudes du marché des PC" pour justifier la prudence de ses prévisions. Le titre Intel avait alors perdu plus de 3% dans les échanges après-bourse.

Toutefois le bal des résultats trimestriels n’a pas encore rendu sa dernière danse. La valeur reine, Apple doit encore présenter des résultats qui, une fois de plus, seront très attendus après le lancement en fanfare de l’iPhone 5. A voir si les bénéfices de l’entreprise de feu Steve Jobs seront assez solides pour inverser cette tendance morose.

Julien Marion