BFM Business
Services

Google négocie avec Bruxelles pour éviter des sanctions financières

Margrethe Vestager, commissaire européenne, gère le dossier Google Shopping.

Margrethe Vestager, commissaire européenne, gère le dossier Google Shopping. - Emmanuel Dunand - AFP

Entre Google et l'Union européenne, l'heure est à la négociation dans le dossier Google Shopping. Pour éviter d'avoir payé une astreinte correspondant à 5% du chiffre d'affaires quotidien de sa maison-mère, le géant américain a envoyé des propositions à Bruxelles.

Menacé de sanctions financières de la part de l'UE, Google a présenté ce mercredi les solutions qu'il entend mettre en place pour en finir avec ses pratiques jugées anti-concurrentielles. Son service de comparaison de prix sera désormais géré de façon indépendante. "Google Shopping" participera désormais, comme tous les autres services de comparaison de prix concurrents sur internet, au système enchères qu'organise Google pour pouvoir placer des annonces publicitaires en haut des pages de recherche.

Concrètement, quand un internaute lancera une recherche pour un grille-pain ou un frigo, en haut de la première page, s'affichera une sorte de panneau publicitaire composé au total de dix cases montrant un résultat avec photo et avec le nom du comparateur de prix utilisé. Chacune de ces cases sera mise aux enchères automatiquement entre les comparateurs de prix. Selon Google, une douzaine de sites de comparaisons de prix sont prêts à participer à ces enchères. Et au total, entre 200 et 300 sites en Europe susceptibles d'y prendre part. 

Dans ce dossier, Google a déjà écopé fin juin d'une amende de 2,42 milliards d'euros. Et si les remèdes qu'il propose sont jugés insatisfaisants par la Commission européenne, Alphabet, sa maison-mère, pourrait se voir réclamer chaque jour jusqu'à 5% de son chiffre d'affaires quotidien au niveau mondial tant qu'une solution acceptable n'a pas été trouvée. Ces sanctions financières s'ajouteraient alors à l'amende record imposée par Bruxelles à Google en juin, dont le géant de l'internet devra s'acquitter quoi qu'il arrive.

P.S. avec AFP