BFM Business
Services

Google va augmenter de près de 50% ses effectifs en France

Sébastien Missoffe, le patron de Google France

Sébastien Missoffe, le patron de Google France - Jean-François Monnier - AFP

Le directeur France de l'entreprise américaine a indiqué aux Échos que le nombre de personnes employées dans l'Hexagone, passerait de 700 à 1000 l'an prochain.

Google va augmenter la voilure dans l'Hexagone. Le directeur France du groupe américain a ainsi indiqué dans une interview aux Échos que le nombre de personnes employés en France va augmenter de presque 50%.

"D'ici l'année prochaine, nous allons passer de 700 à 1.000 personnes, des ingénieurs essentiellement, et nous doublons la superficie de nos bureaux en passant de 10.000 à 20.000 mètres carrés", indique ainsi Sébastien Missoffe, directeur général de Google France. "Nous avons racheté un immeuble qui jouxte le nôtre et nous allons louer des bureaux juste à côté", ajoute-t-il, entendant saisir "l'opportunité" de croissance que représente le marché français.

Mais Google, comme d'autres géants du web, est actuellement dans le collimateur des dirigeants européens. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire tente actuellement de convaincre ses homologues européens de taxer davantage ces entreprises en regardant davantage le chiffre d'affaires déclaré que les bénéfices.

Interrogé sur ce point, le directeur général de Google France fait une réponse quelque peu évasive. "Il y a aujourd'hui une volonté chez certains pays européens d'harmoniser la fiscalité pour s'adapter à une économie de plus en plus dématérialisée. Nous encourageons toutes ces discussions au sein de l'Union européenne comme de l'OCDE", déclare-t-il. "Aujourd'hui, Google paye des impôts, nous sommes soumis à un taux moyen global de 20 %. Le débat n'est pas "est-ce que nous payons" mais "où payons-nous", poursuit-il.

Sébastien Missoffe évoque également dans cette interview le retard que la France a dans le numérique. "80 % des Français consomment via Internet, mais seulement 16 % des entreprises se sont lancées dans l'e-commerce. Il va falloir rattraper ce retard et cela représente une opportunité pour Google, nous devons aussi jouer un rôle", estime-t-il.

J.M. avec AFP