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Google va pénaliser les sites aux publicités trop agressives

Les pop-up qui couvrent le contenu principal ou ceux qui doivent être rejetés pour pouvoir accéder au contenu principal seront bannis dès janvier 2017.

Les pop-up qui couvrent le contenu principal ou ceux qui doivent être rejetés pour pouvoir accéder au contenu principal seront bannis dès janvier 2017. - Jewel Samad - AFP

Les pop-up qui surgissent sur les appareils mobiles sont dans le viseur de Google qui annonce qu’en janvier 2017, le référencement des éditeurs qui utilisent ces méthodes sera "dégradé".

Les publicités trop intrusives risquent-elles à terme de creuser la tombe des plateformes en faisant fuir le public? C’est clairement la crainte de Google qui a décidé de prendre de nouvelles mesures pour ne pas en arriver là. Le géant californien, dont le chiffre d'affaires est constitué à 90% par la publicité sur YouTube et mobiles, annonce qu’il surveillera de près les pop-up et, s’il les juge trop intrusifs, le référencement de l’éditeur du site mobile sera dégradé. Une sanction redoutée par les annonceurs et les éditeurs puisqu’elle peut faire tomber leur audience de manière brutale et pour longtemps. Cette mesure coercitive sera appliquée dès le 10 janvier 2017.

Ainsi seront bannis les pop-up qui couvrent le contenu principal ou ceux qui doivent être supprimer pour pouvoir accéder au contenu principal. Google précise aussi les règles à respecter pour ne pas perturber l’utilisateur. Il conseille entre autres d’utiliser des bannières qui ne recouvrent qu’une partie de l’écran.

L’annonce a été faite très officiellement sur le blog de Google et la raison de cette nouvelle règle y est expliquée. Elle entre dans le cadre du programme "Mobile-friendly" lancé il y a deux ans. Son but est de permettre aux utilisateurs d’accéder vite et bien aux contenus qu’ils recherchent sans subir de longues publicités qui en plus de perturber la recherche vident les batteries des smartphones et des tablettes un peu plus vite.

Chez Facebook, le son des pubs activé par défaut

Jusque là, Google affichait un label "Mobile Friendly" sur les sites qui adoptent les usages compatibles avec cette politique. Cette méthode va désormais disparaître. "Nous avons constaté que 85% de toutes les pages dans les résultats de recherche mobile répondent désormais à ces critères."

Mais paradoxalement, alors que Google cherche à libérer les internautes des publicités qui les agacent, Facebook étudie une méthode diamétralement opposée. Le réseau social teste des vidéos publicitaires dont le son est activé par défaut. L’utilisateur pourra évidemment couper le son manuellement ou modifier les paramètres de l’appli.

Selon un porte-parole de Facebook, cette expérimentation fait partie "des nombreux tests menés pour améliorer l’expérience utilisateur sur Facebook." Selon le site Advertising Age, la décision de ce test aurait été prise sous la pression des annonceurs qui cherchent désespérément à captiver l’attention des mobinautes avec des vidéos silencieuses.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco