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Energie

Le gouvernement maintiendra le tarif d’achat de l’électricité éolienne

La France envisage de lancer des appels d'offres dans l'éolien terrestre.

La France envisage de lancer des appels d'offres dans l'éolien terrestre. - -

La France ne modifiera pas son système d’achat de l’électricité produite par les éoliennes terrestres, a annoncé le ministère de l’Energie ce lundi. Ce système est pourtant dans le viseur de la Commission européenne.

François Hollande avait indiqué mi-septembre que les aides au secteur éolien seraient "revisitées". Mais pas question pour autant de remettre en cause le système d’achat de l’électricité produite par l’éolien terrestre. "Il n’en est pas question sous quelque forme que ce soit", a martelé un responsable au ministère de l’Energie, ce lundi 7 octobre.

Achetée 82 euros le mégawattheure

Ce système prévoit qu’EDF rachète au tarif de 82 euros le mégawattheure toute l’électricité issue de l’éolien terrestre, pour soutenir le développement du secteur.

Mais ce tarif privilégié est 50% à 100% supérieur aux prix sur le marché de l’électricité, la différence étant payée par le consommateur via la Contribution au service public d’électricité (CSPE).

La Commission européenne s’interroge actuellement pour savoir si le système d’achat n’est donc pas une aide de l’Etat, ce qui remettrait en cause son existence. Le jugement européen devrait intervenir en novembre, mais la France est actuellement en discussion avec Bruxelles pour garantir la sécurité du système.

7,8 gigawatts contre 19 gigawatts prévus

La capacité éolienne française est actuellement de 7,8 gigawatts alors que l’objectif à l’horizon 2020 est de 19 gigawatts. Pour développer le secteur, la France pourrait lancer des appels d’offres, comme c’est déjà le cas pour l’éolien maritime.

"La discussion que l'on peut avoir sur un appel d'offres pour l'éolien terrestre, est une discussion qui existe", a expliqué Pierre-Marie Abadie, directeur énergie au sein de la Direction générale Energie Climat.

"Il y a des gens qui promeuvent cette solution, je ne sais pas si on ira au bout, mais c'est quelque chose qui viendrait se rajouter [aux tarifs d'achat], qu'il n'y ait pas d'ambiguïté", a-t-il poursuivi.

A.D. avec AFP