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Granjon: "les Etats-Unis, un échec relatif pour Vente-privée"

Jacques-Antoine Granjon était l'invité de BFM Business ce 5 novembre.

Jacques-Antoine Granjon était l'invité de BFM Business ce 5 novembre. - BFM Business

Jacques-Antoine Granjon, président directeur général de Vente-privée, était l'invité de BFM Business ce 5 novembre. Il est revenu sur les raisons de la fin des activités de son groupe aux Etats-Unis.

"Les Etats-Unis, c'est un échec relatif". Jacques-Antoine Granjon, président directeur général de Vente-privée, était l'invité de BFM Business ce 5 novembre et il est revenu sur l'aventure américaine de son groupe.

Il rappelle que Vente-privée réalise aux Etats-Unis un chiffre d'affaires de 50 millions de dollars. "Hier, nous avons fait 304.000 dollars de chiffre d'affaires dans la soirée", souligne-t-il. Le site a 1,3 million de membres dans le pays et 50.000 viennent tous les jours. "Nous n'avons pas à rougir, nous sommes très contents de ces chiffres".

Oui mais voilà, ce n'est pas suffisant. "Nous perdons de l'argent, car nous sommes partis avec une vision trop importante, via une joint-venture avec American Express. Nous sommes partis avec des ambitions trop fortes". Jacques-Antoine Granjon rappelle que le métier de Vente-privée est le déstockage. "Aux Etats-Unis, la structure du déstockage est extrêmement différente de celle qu'il y a en France ou en Europe. Les Etats-Unis c'est le pays où tout est bradé en permanence, discounté en permanence".

Investir en Europe

La difficulté a été de dire "stop". Jacques-Antoine Granjon raconte que le patron d'American Express est venu chercher Vente-privée pour travailler ensemble, plutôt que de prendre le concurrent américain. "Là, vous avez le désir d'y aller. Ce désir a coûté à Vente-privée 20 millions de dollars soit 15 millions d'euros, c'est 30% du résultat annuel".

C'est un pays où les marges de Vente-privée sont moins importantes qu'en Europe. Le patron du groupe préfère donc se concentrer sur l'Europe, notamment l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie.

D'autant que Vente-privée ne vit pas par la publicité, il n'y en a pas sur le site. C'est une volonté du fondateur qui ne veut pas "traquer le client". "Nous avons un modèle fondé sur l'offre. L'offre doit être bonne et le client suivra".

D. L.