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Transports

La grève à la SNCF coûte 30 millions d'euros par jour aux entreprises franciliennes

Le Medef dénonce les dizaines de milliers d'heures de travail perdues par les salariés en raison des trains annulés.

Le Medef dénonce les dizaines de milliers d'heures de travail perdues par les salariés en raison des trains annulés. - -

Le Medef estime, dans un communiqué publié ce vendredi 20 juin, que les débrayages chez le transporteur ferroviaire provoquent "des dizaines de milliers d'heures de travail perdues" dans les entreprises d'Île-de-France. Ce qui, in fine, génèrerait un coût quotidien de 30 millions d'euros.

Au dixième jour de grève chez les cheminots, les estimations sur les coûts occasionnés par les débrayages se multiplient. Ce vendredi 20 juin sur France Inter, Guillaume Pepy a chiffré à plus de 160 millions d'euros l'impact pour la SNCF depuis le début du mouvement.

Quelques heures plus tard, le Medef s'est fendu d'un communiqué dans lequel l'organisation patronale affirme qu'"en raison des retards et des horaires décalés dus à l'annulation de nombreux trains, des dizaines de milliers d'heures de travail ont été perdues par les salariés y compris dans les embouteillages monstres que l'Ile-de-France a connus".

Elle estime ainsi à 30 millions d'euros la perte journalière essuyée par les entreprises franciliennes dues à ces heures perdues. Le Medef cite par ailleurs les annulations et "retards très importants" de trains de marchandises qui ont conduit à compter de vendredi certaines entreprises à mettre leur personnel au chômage technique.

300 à 400 millions d'euros par jour pour la France?

Jeudi 19 juin, Frédéric Gonand, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine, et cité dans l'Opinion et le Parisien, chiffrait, lui, l'impact global d'un seul jour de grève dans les transports publics dans une fourchette de 300 à 400 millions d'euros.

Depuis le début du mouvement, "on serait donc à 3 ou 4 milliards d'euros, environ 0,2% du Produit intérieur brut annuel. Sachant que l'on attend une croissance de 1% au mieux en 2014, cela fait déjà un cinquième de perdu, c'est beaucoup", note Marc Ivaldi, chercheur à l'Institut d'économie industrielle de Toulouse, pour qui cet ordre de grandeur est "plausible". Il souligne toutefois qu'il est "extrêmement compliqué" de calculer un impact.

J.M. avec AFP