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Transports

Grève: comment Air France fait le tri parmi les passagers impactés 

Pour la première journée de grève des hôtesses et stewards d'Air France, environ 13% des vols sont annulés. Mais certains avions ne pourront pas partir au complet, faute de personnel suffisant. Air France va donc opérer une sélection parmi les voyageurs autorisés à embarquer.

Ce mercredi 27 juillet marque le premier jour d'un mouvement de grève des hôtesses et stewards d'Air France, qui doit se terminer le 2 août. La compagnie a prévu d'assurer 87% de ses vols. Dans le détail, Air France maintient 92% des vols long-courriers, 90% des vols intérieurs et plus de 80% des moyen-courriers à Roissy Charles-de-Gaulle.

Mais les passagers dont les vols sont maintenus ne sont pas assurés pour autant de décoller. Faute de personnels suffisants à bord pour assurer la sécurité, certains avions décolleront avec des sièges en partie inoccupés.

Air France va donc procéder à une sélection parmi les passagers ayant initialement réservé sur les vols concernés. Les critères sont précis :

"La priorité d'abord c'est les passagers à particularité, comme on dit chez nous. C’est-à-dire les bébés, les enfants non accompagnés, les familles, les personnes à mobilité réduite", explique Pierre-Olivier Bandet, directeur de cabinet du PDG d'Air France. 

Mais pour un cadre voyageant seul, les chances de décoller sont nettement supérieures à celles d'un étudiant qui prend rarement l'avion. Surtout pour ceux qui sont détenteurs d'une carte Flying Blue attestant de leur fidélité à Air France.

"Comme toutes les compagnies, que ce soit dans les cas de grève ou de météo difficile, on va appliquer des critères comme la fidélisation. Plus le passager est fidélisé, plus il est retenu. On va aussi tenir compte du prix acquitté", ajoute Pierre-Olivier Bandet.

Au total, 20.000 passagers sont touchés par cette grève, soit 15% des passagers devant embarquer ce mercredi. Pour 17.000 d'entre eux, ce sera l'annulation pure et simple du vol, avec la possibilité de se voir allouer une place dans un autre avion. Et 3.000 détenteurs de billets seront eux contraints de voyager plus tard du fait de la limitation du nombre des passagers sur les vols où le nombre d'hôtesses et stewards n'est pas suffisant.

La rédaction