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Haribo n'a pas le monopole des oursons

Les oursons en gélatine aux différents goûts de fruits baptisés "Goldbären" sont le best-seller d'Haribo en Allemagne.

Les oursons en gélatine aux différents goûts de fruits baptisés "Goldbären" sont le best-seller d'Haribo en Allemagne. - Niklas Bildhauer - Flickr - CC

Haribo reprochait à Lindt d'avoir imité sa confiserie phare, les oursons gélifiés, pour en proposer une version en chocolat. La cour allemande fédérale de justice vient de le débouter.

Haribo a perdu la bataille des oursons. La Cour allemande fédérale de justice, plus haute juridiction du pays, a débouté mercredi le confiseur allemand qui reprochait depuis des années au groupe suisse Lindt de copier ses oursons en gélatine.

"La vente par Lindt de figurines en chocolat ayant une forme d'ours emballées dans un papier doré avec un ruban rouge ne représente pas une atteinte ni à la marque 'L'ours d'or' de Haribo ni une imitation illicite des produits gélifiés", a indiqué la cour basée à Karlsruhe dans un communiqué.

Cette bataille judiciaire avait débuté fin 2012. L'allemand Haribo, connu particulièrement en France pour ses fraises Tagada, mais en Allemagne pour ses oursons en gélatine aux différents goûts de fruits baptisés "Goldbären" (les ours en or), avait porté plainte fin 2012 contre le chocolatier suisse Lindt & Sprünglin pour avoir copier sa célèbre marque.

En première instance, Haribo avait obtenu gain de cause

En cause, l'ours Lindt, commercialisé sous le nom de "Lindt Teddy", introduit dans les rayons allemands à l'automne 2012 pour les fêtes de Noël. Cet ours en chocolat au lait est inspiré du "lapin" best-seller de Lindt, au moment de Pâques, un lapin en chocolat enrobé de papier doré avec un ruban rouge autour du cou orné d'une petite clochette.

En première instance, le tribunal de Cologne avait donné raison à Haribo, estimant que les consommateurs risquaient très probablement de confondre les deux marques. Mais en appel, l'allemand avait été débouté, la cour ne voyant cette fois-ci "pas de ressemblance suffisante". C'est alors que pour mettre un point final à la dispute, l'affaire avait été portée au printemps 2014 devant la Cour fédérale, équivalent de la cour de cassation. Celle-ci a donc décidé mercredi de "rejeter pour l'essentiel la révision du jugement en appel".

C.C. avec AFP