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Harley-Davidson va ouvrir une usine en Thaïlande

Harley-Davidson veut ouvrir une usine en Thaïlande en 2018.

Harley-Davidson veut ouvrir une usine en Thaïlande en 2018. - Money Sharma - AFP

Cette usine devrait ouvrir ses portes en 2018. Elle sera la troisième en dehors des États-Unis pour le constructeur de motos.

Harley-Davidson a annoncé l'implantation d'une usine en Thaïlande - la troisième en dehors des États-Unis - pour approvisionner les marchés chinois et sud-est asiatique en pleine expansion. Le constructeur de motos américain a refusé de révéler le montant de l'investissement mais indiqué que l'usine fonctionnerait dès fin 2018. "Nous élargissons notre présence sur le marché de l'Asie-Pacifique en construisant une usine d'assemblage dans la province de Rayong", à deux heures au sud de Bangkok, a indiqué à l'AFP la porte-parole de Harley-Davidson, Katie Whitmore.

Harley, véritable symbole de la moto "à l'américaine", qui ne possède pour l'instant qu'une usine en Inde et une au Brésil, a plusieurs fois été présenté par le président Donald Trump comme une entreprise modèle qui a peu eu recours à la délocalisation. Mais le groupe doit faire face depuis plusieurs années à un vieillissement de sa clientèle et à une forte concurrence des constructeurs japonais et européens venus chasser sur les terres de la grosse moto "cruiser".

Profiter des allègements fiscaux

En Asie, l'américain est handicapé par les droits de douanes: ils atteignent par exemple 60% sur les motos étrangères en Thaïlande. Une usine dans ce pays permettra également à Harley de profiter des allègements fiscaux lors de l'exportation vers les pays voisins dans le cadre d'accords commerciaux conclus par l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN).

Donald Trump a décidé après son arrivée au pouvoir d'abandonner le partenariat transpacifique (TPP), vaste traité de libre-échange négocié sous la présidence de Barack Obama entre 12 pays d'Asie-Pacifique. Aux États-Unis, l'annonce de cette nouvelle usine a été très mal reçue par les syndicats qui l'ont qualifié de "gifle pour les travailleurs américains et pour les centaines de milliers d'adeptes d'Harley à travers le pays", a écrit le syndicat des Métallos dans un communiqué.

Harley a insisté sur le fait que cela n'aurait pas d'impact pour les emplois américains. "Il n'y a pas d'intention de réduire la fabrication américaine de Harley-Davidson à cause de cette expansion", a déclaré Katie Whitmore.

D. L. avec AFP