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Huawei ouvre la première usine d'un groupe chinois au Japon

Huawei va investir 44,5 millions de dollars  (39 millions d'euros) dans un site de production au Japon.

Huawei va investir 44,5 millions de dollars (39 millions d'euros) dans un site de production au Japon. - Josep Llago-AFP

L'industriel chinois investit au Japon dans une usine qui produira des matériels télécoms pour opérateurs. Ce sera la première usine chinoise dans l'archipel nippon, qui attire les firmes de son puissant voisin par la qualité de sa main d'œuvre et un surcoût salarial qui s'est réduit.

Le géant des télécoms Huawei a les yeux de Chimène pour le Japon. Il va investir dans une usine, la première pour lui et même la première pour un industriel chinois au pays du soleil levant, selon le quotidien nippon Nikkei.

Huawei a jeté son dévolu sur une ancienne usine de la société DMG Mori, spécialisée dans les machines-outils, qu'il va transformer pour y produire des équipements télécoms pour opérateurs. De nouveaux équipements de production vont y être installés et la fabrication pourrait commencer avant la fin de cette année. Huawei a prévu d'investir 5 milliards de yens (44,5 millions de dollars ou 38 millions d'euros) sur ce site industriel. Un premier investissement somme toute relativement modeste.

Connu du grand public pour ses smartphones dont il est devenu le troisième fabricant mondial derrière Samsung et Apple, l'industriel chinois est aussi un important fournisseur d'équipements pour réseaux fixes et mobiles d'opérateurs.

Les matériels télécoms Huawei auront l'étiquette "made in Japan"

Sa première implantation industrielle au Japon dans ce domaine, assortie du l'étiquette "made in Japan" devraient l'aider à mieux vendre aux puissants opérateurs de l'archipel: NTT, Softbank et KKDI.

Contrairement aux smartphones, pour la fabrication desquels le coût élevé des salaires nippons est rédhibitoire, produire au Japon des équipements télécoms vendus à prix élevé aux opérateurs permet d'absorber le surcoût de salaires lié à la qualification élevée de la main d'oeuvre locale. "Alors que les coûts de main-d'œuvre sont en hausse en Chine, la production au Japon devient moins chère, en termes relatifs, qu'elle ne l'était autrefois" argumente le quotidien Nikkei.

Sa prochaine usine japonaise ne sera pas pour Huawei sa première implantation significative dans le pays. Fin 2016, le géant chinois a indiqué qu'il allait ouvrir un centre de recherche à Tokyo où l'a déjà précédé son rival et compatriote ZTE avec un site de recherche sur l'internet des objets, ouvert dès 2015.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco