BFM Business
Services

IBM : le plan social qui fait trembler les salariés

Ginni Rometty, patronne d'IBM, a démenti la suppression de 26% de l'effectif mondial. Elle admet néanmoins qu'un plan vise "plusieurs milliers d'emplois".

Ginni Rometty, patronne d'IBM, a démenti la suppression de 26% de l'effectif mondial. Elle admet néanmoins qu'un plan vise "plusieurs milliers d'emplois". - MANDEL NGAN / AFP

Un analyste assure que Big Blue serait sur le point d'annoncer la suppression de plus d'un quart de ses effectifs. IBM dément.

Robert Cringely, un observateur de la Silicon Valley qui travaille entre autres pour Forbes, a fait frémir les salariés du géant américain. A l'en croire, leur employeur serait sur le point de supprimer 26% de l'effectif mondial, soit 118.000 salariés dans le monde. Et de qualifier ce plan supposé de "bain de sang".

Les premiers visés seraient, toujours selon Cringely, les membres des activités CAMSS (Cloud, Analytics, Mobile, Social et Sécurité). Une information démentie par IBM qui minimise l'ampleur du plan social.

Dans un communiqué à Reuters, un porte-parole d'IBM admet la suppression de "plusieurs milliers de postes". Cette décision avait été évoquée la semaine dernière lors de la publication de ses résultats.

Les effets du projet Chrome

Le projet Chrome, qui doit bâtir sur le Cloud les nouvelles bases du groupe informatique, n’a pas encore permis d’endiguer la chute des revenus du groupe. Il aurait peut-être même accentuer la mauvaise passe par la réduction du périmètre qui a conduit IBM à céder plusieurs activités pour se recentrer sur celles à plus forte marge.

Les choses vont-elles assez vite ? Apparemment non. Et, selon Cringely, la réduction de la masse salariale -puisqu’il s’agit aussi de cela- serait le seul levier pour "accélérer la transformation". L’analyste affirme enfin que les employés concernés "seront tous partis à la fin du mois de février." Une affirmation osée qu'IBM n'a pas pris soin de commenter.

Pour François Bon, délégué syndical CFDT et membre du Comité central d’entreprise (CCE) d’IBM France, ces affirmations publiées dans Forbes "perturbent et inquiètent les salariés."

Et pour cause. "En 2013, IBM France a entamé un plan social de 700 emplois" sur un effectif de 9.700 personnes. "La baisse des effectifs s’est poursuivie fin 2014 et 2015 avec des plans de départs volontaires et des dispenses d’activité".

Pascal Samama