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Immobilier: ces Français qui s'achètent pour la première fois un logement

Grâce à la baisse des taux d'intérêts, les jeunes qui avaient déserté le marché immobilier sont de retour

Grâce à la baisse des taux d'intérêts, les jeunes qui avaient déserté le marché immobilier sont de retour - AFP PHOTO / FRED DUFOUR

Des jeunes couples avec enfants qui s'offrent une maison éloignée des grandes villes : voici à quoi ressemblent aujourd'hui les primo-accédants. Le réseau Guy Hoquet observe leur retour sur le marché immobilier.

Devenir propriétaire n’est plus un rêve inaccessible pour les jeunes ménages. Après avoir déserté le marché immobilier, ces jeunes sont de retour grâce à des taux d’intérêt qui restent historiquement attractifs. Sur les trois premiers mois de l’année, le réseau Guy Hoquet a vu le nombre de primo-accédants progresser de 35% contre 31% l'an passé. Alors qui sont-ils ? Avec l'institut CSA, le réseau immobilier s'est amusé à dresser le portrait-robot de ces jeunes qui ont concrétisé leur 1er achat (1).

> Des jeunes en couple âgés de 25 à 34 ans

Acheter un bien immobilier est avant tout l’accomplissement d’un projet de couple : c’est le profil de 80% des primo-accédants. Plus de la moitié ont un ou plusieurs enfants. Seuls 20% des célibataires se lancent dans cette aventure. Leur niveau de revenu est assez élevé : 46% déclarent toucher plus de 3.000 euros par mois. 

> Ils rêvent d'une maison

Pour leur premier achat, les jeunes aspirent dans 63% des cas à une maison ou à un pavillon déjà construits. Seuls 37% ont envie d'un appartement dans l'ancien. Pour concrétiser leur projet, ils sont prêts à des concessions, y compris à s’éloigner des grandes agglomérations. Près d'une transaction sur deux se fait dans les villes de moins de 20.000 habitants. 28% des couples optent pour les communes rurales. La région parisienne n'attire que 18% des 18-40 ans. 

> Ils disposent d'un budget de 164.000 euros

Il s’agit d’une moyenne qui varie beaucoup selon la taille de l’agglomération : en région parisienne par exemple, les jeunes disposent d'une enveloppe de 223.000 euros frais d'agence et de notaire inclus tandis que dans les communes rurales, elle est de 146.000 euros. 

> Un tiers n’a pas d’apport

68% des primo-accédants disposent d'un apport personnel. Dans cette catégorie, ce sont majoritairement des cadres, en couple et sans enfant, qui grâce à un niveau de vie aisée ont réussi à épargner 31.000 euros en moyenne. 33 % se sont faits aider par la famille. 

> Ils empruntent auprès des banques 

Avec ou sans apport, les banques sont prêtes à jouer le jeu. Décrocher un prêt immobilier s'impose comme le passage incontournable pour 87% des personnes sondées. Une démarche qui s'est révélée globalement plus facile que prévue notamment pour ceux réalisant un achat entre particuliers et qui disposant d'un budget de moins de 100.000 euros. 

> Ils profitent des dispositifs d'aide 

Pour boucler le financement de leur achat, 61% des avouent avoir bénéficié d’un dispositif d’aide. On trouve en premier lieu des personnes élevant seules des enfants aux revenus modestes. Le prêt à taux zéro est particulièrement populaire avec une aide moyenne de 21.000 euros. Arrive ensuite le PEL.

> 7 mois pour réaliser leur achat

C’est le temps qui s’écoule entre le début des recherches et la remise des clés chez le notaire. 9 primo-accédants sur 10 ont fait leur acquisition moins d’un an après avoir engagé les premières démarches. Dans les grandes villes, les transactions s'effectuent en grande majorité via les agences immobilières. D'ailleurs, dans la recherche de l'appartement de nos rêves, l'agent immobilier est perçu comme l'un des meilleurs conseillers, au même titre que les parents et le banquier.

(1) Méthodologie : sondage réalisé en ligne pour Guy Hoquet l’Immobilier par l’Institut CSA, en mars 2015 sur un échantillon national représentation de 2000 personnes âgées de 18 à 40 ans, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, statut professionnel et profession de l’interviewé).

Ch.L.