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Interview de Lombardini: l'appétit d'ogre de Free mobile

Free mobile a déjà conquis plus de 4,4 millions d'abonnés depuis sa naissance en janvier dernier.

Free mobile a déjà conquis plus de 4,4 millions d'abonnés depuis sa naissance en janvier dernier. - -

La maison mère du quatrième opérateur mobile a publié un chiffre d'affaires en nette hausse, ce jeudi 15 novembre. Maxime Lombardini, son directeur général, s'en est réjoui sur BFM Business et prévient que Free Mobile a de grosses ambitions, aussi sur les marges.

Lancé en fanfare au mois de janvier, Free Mobile a recruté 4,4 millions d'abonnés sur les neuf premiers mois de son existence. En septembre, il représentait déjà 6,4% du marché français des mobiles, selon sa maison-mère Iliad. Du coup, cette dernière a vu son chiffre d'affaires s'envoler de 52,6% pour atteindre 819 millions d'euros au troisième trimestre, durant lequel elle a recruté 805 000 nouveaux clients mobiles.

Des chiffres dont se réjouit Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, invité ce matin de BFM Business, qui parle d’une "grande performance". Et vise encore plus haut: "Nous ne sommes pas loin des cinq millions d’abonnés, mais le marché en compte 70 millions".

Une pique à destination de Montebourg

Maxime Lombardini a également évoqué la partie internet "fixe", qui a enregistré un chiffre d'affaires sur la période de 584 millions d'euros. Là aussi, il est question de "performance", avec plus de 46% de parts de marché des nouveaux recrutements.

Et cela a une incidence directe sur le mobile, puisque les profits issus des nouveaux abonnés "fixe" "financent en grande partie l’investissement dans le mobile". Avec l'objectif de commencer à réaliser des marges dans ce secteur. Pour cela, la construction par Free de son propre réseau est indispensable. "Dans le mobile, on ne fait pas de marges du jour au lendemain", concède Maxime Lombardini.

Le dirigeant en a profité pour tacler discrètement Arnaud Montebourg, qui avait créé la polémique cette semaine en accusant Free de mettre Alcatel dans une position difficile: "C’est la preuve que lorsqu’on désenclave (le marché), ce n’est pas forcément une mauvaise chose". Et de rapppeler que, selon lui, "la baisse des prix dans le mobile, ce sont deux milliards de réinjectés dans l’économie. Donc le débat sur la destruction d’emplois est un peu étroit"...

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