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Macron autorise le rachat du pôle énergie d'Alstom par GE

GE va pouvoir racheter l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom.

GE va pouvoir racheter l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom. - Sébastien Bozon - AFP

Le gouvernement français a donné, ce 5 novembre, son feu vert à General Electric pour son projet d'investissement en France avec Alstom, dans le secteur de l'énergie.

Le gouvernement français vient de donner son feu vert. Le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Emmanuel Macron a annoncé, ce 5 novembre, avoir autorisé le rachat de l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom par l'américain General Electric. Cette approbation est nécessaire à la réalisation de l'opération annoncée au printemps.

Il s'agit d'un "projet d'investissement en France avec Alstom et la constitution d'une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l'énergie", selon un communiqué de son ministère.

12,35 milliards d'euros sur la table

En pleine bataille pour le rachat du pôle énergie d'Alstom, que convoitait également le tandem Siemens-Mitsubishi Heavy Industries, le gouvernement s'était doté le 14 mai d'un décret élargissant notamment à l'énergie et aux transports son droit de veto en cas de visées étrangères sur des entreprises stratégiques françaises.

Le conglomérat américain GE a mis 12,35 milliards d'euros sur la table pour racheter l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom, qui représentent 70% du chiffre d'affaires du groupe français.

L'équipementier français, qui fabrique les TGV, créera aussi avec GE trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur. 

Dans le même temps, il va lui racheter son activité de signalisation ferroviaire pour renforcer son pôle transport, sur lequel il entend se recentrer à l'avenir.

Acquérir 20% d'Alstom

Le projet d'alliance avait été scellé par un protocole d'accord signé le 21 juin par les deux groupes et l'Etat après deux mois de rebondissements et a été confirmé mardi par les parties prenantes, a souligné le ministère. "Emmanuel Macron s'est assuré, avec vigilance, que les intérêts de l'Etat, la pérennité de la filière nucléaire et la sécurisation de l'approvisionnement énergétique de la France sont pleinement pris en compte dans cette opération", insiste le ministère dans le communiqué.

"Le nouveau groupe Alstom, par le biais de cette transaction, disposera de tous les moyens pour développer un champion français et européen dans le secteur des transports", ajoute-t-il. L'Etat français s'est aussi donné 20 mois à partir de la clôture des opérations, attendue au premier semestre 2015, pour acquérir 20% du capital d'Alstom sur le marché ou auprès de Bouygues, principal actionnaire du groupe avec une part de 29,4%. Dans l'intervalle, Bouygues a accordé un prêt de titres à l'Etat, qui permet à ce dernier d'avoir des relais au conseil d'administration et de peser sur la stratégie.

L'AG pour approuver ce rachat est prévue de 19 décembre.

D. L. avec agences