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Jack Ma assure qu’Alibaba n’est pas la caverne des 400 voleurs

"Nous ne voulons pas (être) mal compris, que le monde croit que nous ne sommes pas transparents", a déclaré Jack Ma, PDG d'Alibaba.

"Nous ne voulons pas (être) mal compris, que le monde croit que nous ne sommes pas transparents", a déclaré Jack Ma, PDG d'Alibaba. - JOHANNES EISELE / AFP

Le patron ne veut pas qu’Alibaba soit perçu comme "un havre de contrefaçon".  Il vient de faire arrêter 400 vendeurs de produits contrefaits qui oeuvraient sur sa galerie marchande en ligne.

Jack Ma, le fondateur emblématique du géant chinois de la vente sur internet Alibaba, est monté au créneau pour défendre la réputation de sa société mise en cause par le puissant régulateur chinois.

L'Administration d'Etat pour l'industrie et le commerce (AEIC) a reproché à Alibaba de laisser faire sur ses plateformes de vente toute une série d'"opérations illégales", en particulier les échanges de produits contrefaits. Cet organisme officiel a cité Taobao, la première galerie marchande d'Alibaba, ou encore Tmall.com, plateforme d'Alibaba plus tournée vers les professionnels (B2C), comme fautifs.

"Nous ne voulons pas (être) mal compris, que le monde croit que nous ne sommes pas transparents", a déclaré Jack Ma lundi soir lors d'une visite à Hong Kong. "Nous ne voulons pas que le monde croit que Taobao est une plateforme dédiée à la vente de produits contrefaits", a-t-il ajouté. L'AEIC avait également accusé les dirigeants d'Alibaba "d'arrogance".

Apaiser les relations avec les autorités chinoises

Jack Ma a assuré que le groupe prenait note des accusations du régulateur, qu'il en tirait les leçons et qu'il voulait changer les choses. Alibaba a obtenu le placement en détention de 400 vendeurs de contrefaçons, a-t-il souligné. "Dans n'importe quel endroit où il y a des régulateurs, il y a des problèmes mais il faut parler, communiquer, écouter et changer", a-t-il ajouté. "C'est ce que nous sommes en train de faire".

Ma a rencontré vendredi le directeur de l'AEIC, Zhang Mao, ce qui pourrait constituer un signe d'apaisement des relations entre le groupe et les autorités. Alibaba, le géant chinois de l'internet fondé par l'emblématique Jack Ma, a fait une entrée fracassante à la Bourse de New York mi-septembre, en levant un montant record de 25 milliards de dollars.

Le groupe ne cache pas ses ambitions de développement à l'international. Jack Ma, un ancien professeur d'anglais, veut introduire en 2016 en Bourse sa filiale financière Zhejiang Ant Small and Micro Financial Services, connue sous le nom d'Ant Financial et évaluée à 50 milliards de dollars, selon l'agence Bloomberg News, qui cite des sources proches de la compagnie.

Cette évaluation remet Jack Ma sur la première place du podium des hommes les plus riches d'Asie, ajoute l'agence financière. Jack Ma et le magnat hongkongais Li Ka-shing sont au coude à coude pour cette place de numéro depuis deux mois.

P.S. avec AFP