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Jamie Dimon regrette d'avoir qualifié le bitcoin d'escroquerie

Jamie Dimon a expliqué que ses critiques du bitcoin étaient dues au fait que les États et banques centrales agitent le chiffon rouge.

Jamie Dimon a expliqué que ses critiques du bitcoin étaient dues au fait que les États et banques centrales agitent le chiffon rouge. - Molly Riley - AFP

Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, qui s'était montré très critique envers le bitcoin en septembre dernier, a indiqué ce mardi regretter ses propos. Il estime aujourd'hui que les banques centrales pourraient créer leurs propres crypto-monnaies.

Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, très critique envers le bitcoin en septembre, a fait marche arrière mardi, disant regretter ses propos envers la crypto-monnaie. "Je regrette avoir fait" des commentaires durs sur le bitcoin, a déclaré le banquier le plus puissant de Wall Street lors d'un entretien à la chaîne d'informations Fox Business.

Le 12 septembre, Jamie Dimon avait qualifié la monnaie virtuelle d'"escroquerie" et était allé jusqu'à prédire son implosion. Il avait menacé de licencier des traders de la banque qui spéculeraient sur elle.

"On pourrait avoir des crypto-dollars"

À l'époque, le bitcoin s'échangeait aux alentours de 4.200 dollars mais, depuis, sa valeur a explosé et était de 14.706 dollars ce mardi. Les plateformes boursières américaines Cboe et CME proposent depuis décembre des produits financiers adossés à la crypto-monnaie. Goldman Sachs, rivale de JPMorgan, a pour sa part embrassé le bitcoin et est en train de mettre sur pied une équipe de traders dédiée aux crypto-monnaies.

Mardi, Jamie Dimon a expliqué que ses critiques de la monnaie virtuelle étaient dues au fait que les gouvernements et banques centrales agitent le chiffon rouge contre elle. Toutefois, il estime désormais qu'"on peut avoir des crypto-dollars, du yen et des choses de ce type". Grosso modo, les banques centrales pourraient créer leurs propres monnaies virtuelles qui coexisteraient avec les devises classiques.

Interrogé sur les levées de fonds en crypto-monnaies (ICO), désormais prisées par certaines start-up, le banquier s'est montré plutôt flexible: "il faut regarder au cas par cas", a-t-il déclaré.

N.G. avec AFP