Janaillac: "Nous sommes dans une situation encore difficile"

Le PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, demande une baisse des taxes aéroportuaires. Il estime qu'elles pèsent sur le groupe dont le "bilan financier est fragile".

Jean-Marc Janaillac a appelé à une baisse des taxes aéroportuaires pour permettre à Air France de retrouver le chemin de la croissance. "Nous sommes dans une situation encore difficile et avons un bilan financier fragile avec des capitaux propres négatifs, une dette encore importante et une rentabilité qui est largement inférieure à celle de nos principaux concurrents", a expliqué le PDG d'Air France-KLM lors d'une audition devant les députés de la Commission du développement durable.

Le PDG, qui a pris ses fonction en juillet, a notamment imputé cette situation au "renforcement de la concurrence des compagnies du Golfe (...) et à la combinaison des taxes et redevances" qui pèsent sur Air France. Ce dernier point est un sujet de friction récurrent à la fois avec le gestionnaire des aéroports parisiens Groupe ADP et l'État qui prélève une série de taxes. 

"Compensation des coûts de sûreté" 

Le PDG a réclamé "une compensation des coûts de sûreté", une "baisse des redevances aéroportuaires" en 2017 -à l'image de l'aéroport néerlandais de Schiphol- et "une évolution de la taxe de solidarité" dite taxe Chirac à laquelle Air France contribue à hauteur "d'un tiers de la collecte mondiale".

Jean-Marc Janaillac a par ailleurs souligné la très forte augmentation des capacités, due à la fois à l'arrivée d'avions neufs et au maintien d'avions plus âgés dans les flottes partout dans le monde en raison du prix du kérosène bas. Cette surcapacité, "supérieure à 8% sur l'Amérique du Nord et du même ordre sur l'Asie alors le trafic ne croît que de l'ordre de 3 ou 4%", fait baisser les prix des billets, a-t-il précisé.

D. L. avec AFP