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Joaquin Almunia:l'opération de PSA "semble en accord avec les règles européennes"

Joaquin Almunia considère que l'entrée de Paris au capital de PSA ne constitue pas "une aide d'Etat".

Joaquin Almunia considère que l'entrée de Paris au capital de PSA ne constitue pas "une aide d'Etat". - -

Le commissaire européen en charge de la concurrence était interviewé sur BFM Business, ce mercredi 19 février. Il est revenu sur l'entrée conjointe du chinois Dongfeng et de l'Etat français au capital de PSA.

PSA a désormais changé de visage. Le constructeur automobile a révélé, ce mercredi 19 février, les modalités d'une levée de fonds qui va se traduire par l'entrée du chinois Dongfeng et de l'Etat français au capital de la société, chacune des deux parties détenant 14% du constructeur.

Cette opération, qui associe un investisseur étranger à une intervention d'un Etat, respecte-t-elle les exigences de la Commission européenne en matière de concurrence? A première vue oui, selon le commissaire européen en charge de la concurrence, Joaquin Almunia, interviewé par BFM Business, ce mercredi.

"J'ai envoyé une lettre, hier, au ministre Pierre Moscovici et fait parvenir une copie au président de PSA, monsieur Varin. Je leur ai dit que d'après les premières analyses de ces accords, les investissements [de Dongfeng et de l'Etat français] dans PSA semblent en accord avec les règles européennes pour ce type d'opération", a-t-il détaillé.

Pas d'aide d'Etat déguisée

Joaquin Almunia a notamment expliqué que l'intervention de Paris ne constitue pas "une aide déguisée".

"Quand un investisseur public et en même temps un autre investisseur privé prennent des risques dans les mêmes conditions, il n'y a pas d'aide d'Etat, par définition", a-t-il confirmé. Il estime que ce point technique "montre la flexibilité des règles européennes".

Selon lui, le projet concernant PSA Finance, la banque de PSA, devrait également recevoir l'aval de la Commission européenne. La captive de PSA est, en effet, entrée en négociation exclusive avec Santander Consumer Finance, filiale de crédit à la consommation de l'établissement espagnol Banco Santander, pour créer une coentreprise détenue à parts égales par les deux parties. L'accord devrait aboutir d'ici à 2015. "Je crois que du point de vue des règles européennes cette opération est conforme", a ainsi considéré le commissaire européen.

"J'ai dit dans ma lettre adressée à Pierre Moscovici, que si la joint-venture entre PSA Finance et Banco Santander respecte toutes les conditions qui on été établies dans la décision positive d'autorisation de l'aide qu'avait reçu PSA Finance l'année dernière, il n'y aura pas de problème", a-t-il insisté.

Il a par ailleurs espéré que "PSA n'aura pas besoin, dans le futur, d'autres interventions publiques parce que la viabilité du groupe PSA Peugeot Citroën sera assurée".

J.M.