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Le jardin d’acclimatation au cœur du mécénat de LVMH

Le petit train fait partie des figures emblématiques du jardin d'acclimatation à Paris.

Le petit train fait partie des figures emblématiques du jardin d'acclimatation à Paris. - -

L'emblématique petit train, la mythique rivière enchantée et les rires d'enfants devant les miroirs déformants: c’est tout cela, le jardin d'acclimatation de Paris. Le groupe LVMH est en train de lui donner un nouvel élan.

Le jardin d’acclimatation fait la joie des Parisiens depuis des générations. Ici, l'entrée est à 3 euros mais les manèges sont payants. On peut passer une journée entière à escalader les attractions ou à regarder les animaux: la grande volière, les lamas, les paons en liberté. Sans oublier l’emblématique petit train, la mythique rivière enchantée, et les rires des enfants devant les miroirs déformants.

Pas de doute, on est bien loin de l'univers LVMH. Pourtant c’est le groupe de luxe qui détient la concession du parc, qu’il a hérité lors du rachat de la société textile Boussac dans les années 80. Marc-Antoine Jamet, président du Jardin d'Acclimatation, explique que les comptes ne sont pas tout à fait à l'équilibre. La logique pour LVMH, c'est le mécénat.

"A un moment, la ville de Paris a cherché un mécène pour entretenir le jardin, c'était le cas du propriétaire de Dior et du Bon Marché. Lorsque LVMH a été créé, que Dior et le Bon Marché ont été achetés, le jardin était avec, et cette idée de mécénat, d'offrir aux parisiens un jardin entretenu et beau est resté, et LVMH en est le garant "explique-t-il.

Une opération de rénovation en cours

Napoléon III avait créé cet endroit en 1860, pour faire découvrir aux parisiens une faune et une flore nouvelle. D'où son nom " d’acclimatation". "L'idée était d'acclimater tout ce qu'on ne connaissait pas à Paris, la faune des pays lointains, la flore des pays lointains, les faire venir ici, et les montrer aux parisiens, des civilisations, des hommes, des animaux, des girafes, des éléphants", poursuit Marc-Antoine Jamet.

Un siècle et demi plus tard, les jardins ne ressemblent plus vraiment à ceux dessinés par le paysagiste de Napoléon III. Et de nombreux bâtiments sont en train de s'abîmer. Un grand travail de restauration est en cours, comme aux anciennes écuries par exemple. C'est l'architecte Jean-François Bodin qui en est chargé :"ous avons curé des bâtiments adventifs qui s'appuyaient dessus, et nous avons refait le balcon qui était un peu fragile et qui était un peu dangereux puisque c'est l'entrée du guignol."

Aujourd'hui, peu de gens savent que le jardin d'acclimatation appartient à LVMH. Cela devrait bientôt changer. L'année prochaine, la Fondation Louis Vuitton, un musée d'art moderne, va ouvrir ses portes au cœur du parc.

Dorothée Balsan avec Bfmbusiness.com