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JC Decaux: "Sans publicité, Vélib coûterait 60 millions par an à la Ville de Paris"

Le groupe JCDecaux mise sur du "mobilier urbain publicitaire" et les marchés hors-Europe pour son développement.

Le groupe JCDecaux mise sur du "mobilier urbain publicitaire" et les marchés hors-Europe pour son développement. - -

Le groupe publicitaire JCDecaux a annoncé des résultats en baisse ce jeudi 7 mars. Mais sur BFM Business, Jean-Charles Decaux, président du directoire, est resté confiant sur le développement hors-Europe.

Les résultats 2012 de JCDecaux sont mitigés, avec un bénéfice net en baisse de 23% à 162,8 millions d’euros, mais un chiffre d’affaires en hausse de 6,5% à 2,6milliards d'euros.

Le groupe français s’attend à "des difficultés accrues en Europe" pour début 2013, mais Jean-Charles Decaux, président du directoire, mise sur le concept de "mobilier urbain publicitaire" et les marchés émergents.

Sao Paulo et Chicago, deux villes-modèles pour le groupe

"Nous réalisons 30% de notre chiffre d’affaires dans les pays émergents et nous avons la volonté d’étendre ce chiffre entre 35% et 40% dans les trois ans", a déclaré Jean-Charles Decaux, sur BFMBusiness, ce jeudi 7 mars.

Le groupe prévoit de s’implanter à Sao Paulo, au Brésil, où la municipalité a décidé de réintroduire les panneaux publicitaires, après les avoir interdit en 2006. Ces affichages numériques diffuseront également des informations utiles aux citoyens, comme l’état de la circulation ou des transports publics.

Aux Etats-Unis aussi Decaux compte intensifier sa présence. A Chicago, le groupe compte installer 34 panneaux sur les autoroutes qui mènent à la ville, pour diffuser de la publicité, mais aussi des informations sur le trafic.

Financer les biens publics avec la publicité

JCDecaux gère actuellement 1,2 millions de panneaux dans 55 pays. "Nous avons une part de marché de 11 % dans la communication extérieure, qui elle-même représente 6,5% du marché des médias", a annoncé Jean-Charles Decaux. L’entreprise étudie actuellement un possible rachat de CBS Outdoor France, même si rien n’est encore décidé, a prévenu le président

Mais au final, pour Jean-Charles Decaux, ses services vont donc bien au delà de la simple publicité. Les revenus qu'elle génère peuvent ainsi financer certains biens publics. "Sans la publicité, Vélib coûterait à la Ville de Paris entre 60 et 85 millions d’euros par an. Or aujourd’hui, la Ville de Paris ne paye rien, elle gagne de l’argent au contraire", a-t-il expliqué.

Audrey Dufour