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Jean-Louis Beffa: "le problème français, c'est l'industrie exportatrice!"

Jean-Louis Beffa, le président d'honneur de Saint-Gobain, était l'invité de BFM Business, vendredi 26 avril.

Jean-Louis Beffa, le président d'honneur de Saint-Gobain, était l'invité de BFM Business, vendredi 26 avril. - -

Le président d'honneur de Saint-Gobain était l'invité de BFM Business, vendredi 26 avril. Il a pointé du doigt l'action gouvernementale, pas assez centrée, selon lui, sur l'exportation.

Alors que le chômage bat des records, et que la croissance ne pointe toujours pas le bout de son nez, le gouvernement français cherche la solution.

Et nul doute qu’il prêtera attention à celle de Jean-Louis Beffa, président d’honneur de Saint-Gobain et président de la branche Asie de la Banque Lazard.

Pour le dirigeant, invité de BFM Business vendredi 26 avril, la priorité doit être accordée à l’exportation. "Il nous manque un moteur, qui est celui de l’exportation, notamment industrielle", a-t-il déclaré au micro du Grand journal. "Nous n’avons pas de gros problèmes, en France, dans l’industrie des métiers "non exportateurs". L’industrie du ciment, du plâtre, ça va très bien! Le problème français, c’est l’industrie exportatrice. Or, l’action gouvernementale n’est pas assez centrée sur cette priorité."

Étaler les mesures dans le temps

Interrogé sur une action uniquement ciblée sur les biens d’équipement, Jean-Louis Beffa a considère que ces derniers ne sont pas les seuls concernés. "Le secteur de l’agroalimentaire, qui est tout à fait exportateur est remarquablement bon actuellement. La France, dans ce secteur, est bien placée."

"Pour aider nos entreprises d’agroalimentaire à s’implanter en Chine, par exemple, il y a beaucoup d’efforts à faire, car une partie d’entre elles sont organisées en coopératives, et il faut leur apprendre davantage l’international", a-t-il ajouté.

Pour relancer le pays, d’une manière générale, "il faut donner du temps au temps, c’est-à-dire étaler les mesures, mais les annoncer dès à présent", selon lui.

Sans oublier de "traiter les problèmes comme la sécurité sociale, les retraites, etc. Mais on sait ce qu’il faut faire, il n’y a qu’à regarder ce qu’ont fait les Suisses, les Suédois ou les Allemands".

Reste à savoir si François Hollande, de retour de Chine, partagera la même opinion.

Y.D.