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Jean Pierre Farandou nommé à la tête de Keolis

Keolis est en plein développement à l'international et exploite notamment le réseau de tramway de Melbourne.

Keolis est en plein développement à l'international et exploite notamment le réseau de tramway de Melbourne. - -

Le conseil de surveillance de Keolis a nommé, ce mardi 7 août, Jean Pierre Farandou au poste de président. La décision intervient à un moment clé pour l'avenir de la filiale de la SNCF.

L’ingénieur des Mines Jean-Pierre Farandou est nommé, ce mardi, président du groupe Keolis. Il remplace David Azéma à la tête de la filiale de la SNCF, ce dernier étant récemment devenu commissaire aux Participations de l’Etat.

Le nouveau président du directoire de Keolis arrive à un moment clé. D'un côté, l’opérateur du transport public de voyageurs est en plein développement à l’international. Keolis a ainsi annoncé, lundi 6 août, la reprise de la société néerlandaise Syntus qui assure les transports publics (bus et train) dans l’est des Pays-Bas.

Mais paradoxalement, il connaît des difficultés sur son marché domestique. Sur ce terrain, l’augmentation de la fréquentation des transports publics urbains et la croissance des réseaux pourraient laisser penser que tout va bien pour Keolis. Mais la réalité est plus complexe: les recettes du groupe ne bondissent pas aussi vite que les charges, et de nombreuses lignes sont déficitaires.

Keolis pourrait perdre un grand nombre de délégations de service public

Plus inquiétant encore pour Keolis: des contrats de délégations de services publics dans les transports en commun arrivent à échéance dans une vingtaine de villes françaises. Les municipalités pourraient choisir de suivre l’exemple de Nice qui a récemment décidé de créer sa propre régie municipale pour gérer son réseau de transports.

La perte de plusieurs délégations de service publics serait un coup dur pour Keolis, y compris pour sa croissance internationale. Le modèle développé en France étant un argument commercial essentiel pour le groupe, sa remise en cause obligerait Keolis à revoir ses ambitions à la baisse.

Mathieu Sevin et BFMbusiness.com