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Jérôme Kerviel joue le financement participatif contre les banques

Pour Jérôme Kerviel:"La relation client/fournisseur dans le domaine bancaire est la seule à être inversée".

Pour Jérôme Kerviel:"La relation client/fournisseur dans le domaine bancaire est la seule à être inversée". - Thomas Samson-AFP

Pour l'ancien trader, le crowdfunding crée du lien social et de la richesse. C'est un bon moyen, selon lui, de casser le monopole des banques qui n'ont pas réagi à cette menace.

On n'attend pas forcément Jérôme Kerviel dans le rôle de l'avocat... du financement participatif. Invité des deuxièmes rencontres euroméditerranéennes du crowdfunding organisées à Marseille, l'ancien trader n'a pas hésité à chanter les louanges de ce nouveau mode de collecte des fonds.

"Ce système de dons avec retour attendu crée du lien social. Et de la richesse. Cela fait du bien à tout le monde. C'est un investissement direct dans un projet réel, ce qui est en contradiction avec le monde de la finance folle" a t-il déclaré sur le site de La tribune.fr.

Pour lui "les conditions d'octroi des crédits se sont durcies. Il était donc nécessaire de créer un autre mode de financement". Estimant que ce mode ne connaît pas l'essor qu'il mérite il estime que "le financement participatif peut casser le monopole des banques".

La relation client/fournisseur, inversée dans le cas des banques ?

Fâché avec le monde bancaire pour les raisons que l'on connaît, Jérôme Kerviel y va de son couplet contre les banques. "La relation client/fournisseur dans le domaine bancaire est la seule à être inversée. Le banquier vous rend un service - que vous payez - mais c'est vous qui lui dites merci".

Il poursuit en estimant que le crowdfunding peut financer des projets qui ne le sont pas par des organismes étatiques traditionnels, s'étonnant du fait que "Les banques ne semblent pas réagir à ce mouvement qui prend de l'ampleur". 

Il conclut: "Si j'étais une banque, je proposerais un catalogue de projets à financer par le biais du financement participatif". Pas sûr que les principales intéressées apprécieront le conseil...

F.Bergé