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Avant "Jobs", ces autres films qui parlaient d'entreprises

Dans "Jobs", Asthon Kutcher incarne l'iCon Steve Jobs.

Dans "Jobs", Asthon Kutcher incarne l'iCon Steve Jobs. - -

Le film sur l'histoire du fondateur d'Apple Steve Jobs est sorti mercredi 21 août dans les cinémas français, rejoignant la liste des films retraçant les histoires, fictives ou réelles, d'entreprises. BFMbusiness.com a dressé une sélection.

"Jobs", le film qui raconte l'histoire du co-fondateur du géant du high-tech Apple aujourd'hui décédé, Steve Jobs, est sorti mercredi 21 août sur les écrans français.

Mais "Jobs" n'est pas la première œuvre cinématographique à mettre en scène une entreprise, fictive ou réelle. D'autres productions se sont attelées à raconter des sagas du business, allant de la TPE à la banque Lehman brothers. BFMbusiness.com a fait une sélection de ces films.

> Les Temps modernes (1936)

Le chef d'œuvre muet de Charlie Chaplin est une référence claire à Ford (ou plus exactement au taylorisme-fordisme), et au principe du travail à la chaîne, qui vise à améliorer la productivité d'une usine. Dans le film, Charlot, alors ouvrier sur une chaîne d'assemblage, devient fou.

Ce qui permet aux Temps modernes de dénoncer le côté déshumanisant du travail à la chaîne, l'ouvrier répétant sans cesse les mêmes tâches.

A la sortie du film, les Etats-Unis étaient encore sous le coup de la grande dépression causée par le krach boursier de 1929. Chaplin était préoccupé par les soucis économiques que connaissait l'Amérique. Selon le site charliechaplin.com, il aurait déclaré en 1931: "le chômage est la question vitale, les machines doivent bénéficier à l'humanité. Elles ne doivent pas être synonymes de tragédie et d'exclusion du travail".

> Les pirates de la Silicon Valley (1999)

Jobs n'est pas le premier film à mettre en scène Steve Jobs. En 1999, Noah Wyle, connu pour son rôle du Docteur Carter dans la série Urgences, incarnait alors le célèbre co-fondateur d'Apple, dans le téléfilm Les pirates de la Silicon Valley.

Ce film raconte les créations d'Apple et Microsoft dans les années 70, et la rivalité naissante entre Steve Jobs et Bill Gates. Ce dernier a estimé que le film était "raisonnablement exact".

Il est amusant, en 2013, de voir cette œuvre qui s'arrête en 1997, lorsque Microsoft prend une participation au capital d'Apple, alors en difficulté. Steve Jobs l'annonce lors du Macworld expo, et Bill Gates apparaît derrière lui sur un écran géant, en visioconférence. Le patron d'Apple salue alors l'arrivée de celui qu'il accusait d'avoir "voler" son entreprise, une dizaine d'années auparavant.

> La mer à boire (2012)

Dans ce film, Daniel Auteuil incarne Georges, un petit patron qui choisit de prendre ses responsabilités. Les banques créancières de son chantier naval lui accordent un nouveau crédit, à condition que celui-ci mène une lourde restructuration. Pris entre le marteau (les banques) et l'enclume (les salariés mécontents), Georges va se démener pour maintenir à flot sa société.

"Ce qui m’a plu, c’est le contexte social sur lequel l’histoire repose. C’est un film dans l’air du temps, qui parle de la difficulté qu’il y a, aujourd’hui, pour un mec qui veut imposer le travail bien fait comme une valeur ajoutée", déclarait Daniel Auteuil à Rue 89, lors de la sortie du film. Malheureusement, La mer à boire a sombré, étrillé par les critiques globalement négatives.

> The Social Network (2010)

L'ascension fulgurante de Facebook racontée par David Fincher (Fight Club, Alien 3). Jesse Eisenberg campe le rôle d'un Mark Zuckerberg, l'un des créateurs de l'une des plus belles réussites du high-tech.

Au passage, Zuckerberg se brouille avec une partie de ses amis qui l'ont aidé à monter cette entreprise, partie d'une simple idée visant à comparer les plus belles filles du campus de Harvard, via des photos prises à leur insu. Le film raconte ainsi les poursuites juridiques initiées par les frères Winklevoss, et Eduardo Saverin, l'ex-ami de Mark Zuckerberg.

Ce dernier a violemment rejeté le portrait que "The Social Network" tire de lui, comme le rapportait le Guardian. N'en déplaise au patron de Facebook, le film a obtenu un vrai succès critique.

> Ma petite entreprise (1999)


Dans ce film,Vincent Lindon campe le rôle du patron d'une menuiserie ravagée par un incendie. Victime d'une escroquerie de la part de son assureur et néanmoins ami, interprété par François Berléand, il va avoir recours à des moyens peu orthodoxes pour tenter de toucher quand même, les fonds indemnisant le sinistre. Le film est accompagné de la chanson éponyme d'Alain Bashung, sortie cinq ans auparavant.

> Les stagiaires (2012)

Ce film récent plonge le spectateur dans l'histoire de deux quadragénaires qui, en cherchant un nouvel emploi, décident de postuler à un stage chez Google. Reçus, ils vont ensuite intégrer un concours par équipe, dont la victoire assure un poste chez le géant du web.

Choc des générations, culture geek (un match de Quidditch, le fameux sport pratiqué par Harry Potter, fait partie des épreuves) et humour, avec la création d'une application empêchant l'utilisateur d'envoyer des messages lorsqu'il est ivre, sont au programme.

Ce film a été accusé de faire l'apologie de Google pendant deux heures. "Cette comédie interprétée par le duo d'acteurs (...) n'est rien d'autre qu'une gigantesque publicité pour l'entreprise Google, comme le suggère son affiche française", se désolait, par exemple, Le Monde, lors de sa sortie.

> Margin Call (2011)

Ce film au casting imposant, Demi Moore, Jeremy Irons, Kevin Spacey ou encore Simon Baker, le “mentaliste” de TF1, s’inspire librement de la faillite de Lehman Brothers. Alerté par son ancien chef, un jeune trader chargé des risques découvre que sa banque a accumulé des pertes potentielles gigantesques des produits dérivés de crédits immobiliers.

Cette découverte va donner lieu à une réunion de crise, présidée par le directeur général de la banque. Ce dernier s’appelle John Tuld, un nom hybride, entre Richard Fuld, le patron déchu de Lehman Borthers, et John Thain, celui de Merrill Lynch expliquait le Wall Street Journal.

Julien Marion