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Kering s'envole en Bourse

Les ventes de Gucci continuent de reculer, mais Kering voit une amélioration pour le quatrième trimestre.

Les ventes de Gucci continuent de reculer, mais Kering voit une amélioration pour le quatrième trimestre. - TIZIANA FABI - AFP

Le chiffre d'affaires de l'ex-PPR a progressé de 12% au troisième trimestre. Une belle performance seulement dû à la hausse de l'euro, puisqu'en données organiques, sa progression n'est plus que de 3%. Mais malgré cela les investisseurs apprécient: le titre s'envole de plus de 7% à l'ouverture.

La Bourse apprécie. Ce matin le titre Kering prenait plus de 7% à l'ouverture, en raison d'une publication jugée satisfaisante.

Car les ventes de Kering ont encore progressé au troisième trimestre même si sa croissance organique s'est essoufflée en raison des difficultés persistantes de sa marque phare Gucci, pour laquelle le groupe prévoit une fin d'année plus favorable.

Le groupe de luxe et d'habillement sportif dirigé par François-Henri Pinault a annoncé jeudi un chiffre d'affaires trimestriel de 2,89 milliards d'euros, en hausse de 12% notamment en raison d'un impact positif des changes: la progression en données organiques est ainsi de 3,1% - contre une hausse de 7,7% au deuxième trimestre et un repli 0,6% au premier. Ces ventes sont en ligne avec le consensus des prévisions d'analystes FactSet, qui tablait sur 2,91 milliards d'euros et une croissance organique de 3%.

Kering - qui détient une vingtaine de marques dont Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta ou Puma - "affiche une croissance solide de ses ventes, en ligne avec le premier semestre de l'année" malgré "un environnement macroéconomique et monétaire volatil, marqué par de forts contrastes entre zones géographiques", a estimé François-Henri Pinault cité dans un communiqué. Il souligne notamment dans le communiqué "le dynamisme de la distribution en propre et par les flux touristiques en Europe de l'ouest et au Japon".

Une "dynamique prometteuse"

Concernant les ativités Luxe, premier pôle du groupe, les ventes ont ainsi bondi de 29% en Europe de l'ouest et et 26% au Japon, alors qu'elles ont souffert en Asie Pacifique (hors Japon) avec -12% et en Amérique du nord (-7%). Sur Gucci, principale source de profits de Kering, qui avait vu ses ventes reculer pour la première fois en 2014, François-Henri Pinault a estimé que "la mise en oeuvre des plans d'actions se poursuit. La réception enthousiaste des nouvelles collections confirme la dynamique très prometteuse dans laquelle la marque est engagée".

Gucci était revenue dans le vert au deuxième trimestre (+4,6% en données organiques), après une chute de 7,9% de ses ventes au premier trimestre. Mais ce rebond avait en partie été porté par des d'importants rabais réalisés sur les collections de l'ancienne directrice artistique Frida Giannini, remplacée en janvier par Alessandro Michele, et la direction avait prévenu en juillet que la "traduction" de la nouvelle stratégie interviendrait "de façon plus significative au quatrième trimestre". Ainsi, au troisième trimestre, les ventes de la maison italienne s'affichent en léger repli organique de 0,4%.

N.G. avec AFP