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L'affaire Vivendi aurait coûté quelque 100 millions d'euros à Mediaset

Pier Silvio Berlusconi, PDG de Mediaset.

Pier Silvio Berlusconi, PDG de Mediaset. - MIGUEL MEDINA / AFP

Le PDG de Mediaset a affirmé que le bilan de sa société avait été affecté de 100 millions d'euros en raison de l'arrêt des négociations avec Vivendi qui devait entériner le rachat de son bouquet payant.

L'affaire Vivendi a affecté le bilan 2016 du groupe de médias italien Mediaset d'environ 100 millions d'euros, a affirmé ce jeudi son patron, Pier Silvio Berlusconi. La décision en juillet du groupe français de renoncer à racheter le bouquet payant Mediaset Premium, comme il s'y était engagé en avril 2016, a eu l'effet d'"un coup de massue", a jugé le fils de l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi, en marge de la présentation de nouveaux contenus télévisés, au siège de Mediaset, près de Milan (nord).

Qualifiant l'année 2016 de "difficile", Pier Silvio Berlusconi a déclaré que l'affaire Vivendi avait "impacté négativement les comptes de Mediaset d'un chiffre proche de 100 millions d'euros" (ralentissement de la politique commerciale, etc.). Il a précisé que son groupe n'avait "aucune négociation" en cours avec Vivendi, "nous sommes dans le champ judiciaire". "Nous avons subi un dommage extrêmement grave et avant toute chose, ce dommage doit être reconnu et nous devons être dédommagés", a-t-il affirmé.

Prochaine audience le 24 octobre

Vivendi a été assigné par le groupe de la famille Berlusconi pour ne pas avoir respecté l'"accord stratégique" signé le 8 avril 2016 et prévoyant le rachat par le géant français des médias de 100% de Premium et un échange de participations à hauteur de 3,5% entre les deux groupes. Mediaset demande 50 millions d'euros par mois de retard à partir du 25 juillet 2016, date à laquelle Vivendi a annoncé renoncer à cet accord. "Nous demandons l'exécution du contrat, mais nous ne sommes pas en train d'attendre: nous traçons notre propre route avec Mediaset Premium", a ajouté Pier Silvio Berlusconi.

Concernant le fait que le juge ait décidé mercredi que la prochaine audience aurait seulement lieu le 24 octobre, il a déclaré: "cela ne change rien. La décision de renvoi d'hier nous l'attendions totalement". Ce délai est dû au fait que le juge a accepté le dépôt de requêtes pour diffamation, accusations qui, selon la loi italienne, prévoient la mise en oeuvre d'une procédure de médiation. Vivendi, qui a pris le contrôle de 30% de Mediaset via une montée éclair en décembre, a déposé mardi une demande de dommages et intérêts pour diffamation contre Mediaset, et en réaction, le groupe italien a déposé une requête similaire. Concernant l'obtention des droits de retransmission du football, Pier Silvio Berlusconi n'a pas exclu une alliance avec Telecom Italia: "tout est possible", a-t-il précisé.

P.L avec AFP