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Transports

L'alliance Renault-Nissan semble de plus en plus fragile

Le constructeur japonais d'automobiles est inquiet de l'influence croissante du gouvernement français au sein de son partenaire Renault.

Les discussions entre Renault et Nissan sont plus tendues que jamais. Le constructeur d'automobiles japonais s'est dit "inquiet" de la récente montée de l'Etat français au sein du capital de son partenaire Renault.

"L'Etat français a désormais un poids plus important, du point de vue de Renault c'est un problème important et pour nous, Nissan, c'est un motif d'inquiétude", a déclaré Hiroto Saikawa, directeur de la compétitivité, à l'occasion de la conférence de présentation des résultats semestriels du groupe.

Rééquilibrage de l'alliance

La semaine dernière, Reuters dévoilait qu'Hiroto Saikawa proposait un rééquilibrage important de l'alliance avec l'activation des droits de vote de Nissan dans Renault et la cession d'une partie des actions du groupe japonais par le Français afin que ce dernier descende sous la barre des 40% du capital. Le même document proposait également à Nissan d'augmenter sa participation dans Renault de telle sorte que chaque partenaire, à terme, dispose de 25 à 35% du capital de l'autre. Emmanuel Macron a répliqué en affirmant que "ceux qui proposent un rééquilibrage des pouvoirs avec un agenda caché prennent le risque d'abîmer l'alliance".

Si le dialogue est orageux, il n'est pas rompu. En effet, selon le JDD, les deux groupes penseraient à "une société unique où cohabiteraient les actionnaires japonais de Nissan et ceux de Renault, et l'Etat français au premier chef". Une société qui pourrait être basée aux Pays-Bas.

D. L. avec agences